Portrait de François Ier d'Este (Vélasquez)
Portrait de François Ier d'Este, duc de Modène
Le Portrait de François Ier d'Este est une huile sur toile réalisée entre 1638 et 1639 par Diego Vélasquez. Elle représente François Ier d'Este, duc de Modène, alors en visite à Madrid. ContexteAu début de XVIIe siècle, la maison d'Este était fortement secouée[1]. La nouvelle capitale du duché est installée à Modène après que la famille eut été chassée de Ferrare par le Pape en 1587. Le duc de Modène, François 1er, cherchant à obtenir le soutien de l'Espagne et se rendit à Madrid du à [2], où, selon Antonio Palomino il fut le parrain de l'infante Maríe Thérèse[3]. Il commanda[2] cette toile à Vélasquez qui y refléta le rôle diplomatique que le duc espérait jouer. Il est représenté comme un noble, altier, sûr, à la fois arrogant et sensuel[4]. Vélasquez le peignit d'après nature[5] et respecta l'iconographie officielle des portraits en représentant les symboles du pouvoir militaire dévolu à un duc : l'écharpe rouge carmin, la cuirasse militaire brillante[1]. Il est représenté avec la toison d'or[2] que Philippe IV d'Espagne lui remit peu avant son départ. Il est possible, selon Palomino, que la toile restât à Madrid le temps de la terminer avant d'être expédiée à Modèle après le départ du duc[3]. Il semble que le duc fut très satisfait de son tableau qui offrit à Vélasquez une belle chaîne d'or[3]. historique de la toileLe portrait de François d'Este est décrit dans l'inventaire de 1663 du surintendant du duc ; il n'appartenait pas alors à la collection du duc et ne fut pas non plus cité dans un inventaire des princes d'Este en 1744. Il réapparaît en 1843 lors de son rachat par François IV d'Autriche-Este pour l'Académie des beaux-arts avec un portrait de comte Paolo Cassoli Lorenzotti[2]. Lors de l'ouverture au public de la galerie d'Estense, le portrait ne figure pas dans les guides de visite, et n'y fut intégré que dans la seconde partie du XIXe siècle, en 1848, date où il fut exposé pour la première fois au public[2] en tant que toile originale de Van Dyck. Lors du second voyage de Vélasquez en Italie, sur le chemin de Venise, le peintre s'arrêta voir la galerie de peinture du duc, qu'il décrivit dans une lettre à Virgilio Malvezzi écrite à Rome le :
— Lettre citée par Savlador Salort, 2002[6] il eut également la satisfaction de revoir son œuvre aux côtés de toiles de Corrège[7] références
Bibliographie
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