Poiouchtchie vmeste

Poiouchtchie Vmeste / Поющие Вместе (littéralement "Chantant ensemble") est un groupe musical composé de trois chanteuses, Larissa Iourievna Bejko-Lytchagina (Лариса Лычагина, née le ), Irina Kozlova (Ирина Козлова) et Yana Kozlova (Яна Козлова, née le ) s'étant fait connaître en 2002 sur les ondes russes avec une chanson rendant hommage à Vladimir Poutine, Takowo kak Putin (de), (Такого как Путин), « Comme Poutine ».

Yana Kozlova, qui a pour véritable nom Yana Daïneko, est la fille du chanteur biélorusse Valery Daïneko et la sœur de la chanteuse Victoria Daïneko.

Chanson populaire, ou propagande ?

Takogo, kak Putin célèbre les vertus du président de la Fédération russe : fidèle, sobre, fort, complet par ses qualités, etc. Au vu son retentissement dans les médias russes et ailleurs (la chanson connut vite une version anglophone et au moins deux remix), une polémique éclata rapidement pour connaître qui étaient les véritables commanditaires de la chanson. Si les trois chanteuses sortent du sérail artistique et musical (l'une d'elles est danseuse dans le ballet d'Igor Moïsseïev) et n'ont pas de passé engagé connu, en revanche, le nom du groupe se réfère presque explicitement au nom du mouvement de jeunesse pro-Poutine, Idouchtchie Vmeste (littéralement "Allant ensemble"). Le producteur du groupe, Nicolaï Gastello a été secrétaire à la Cour suprême et est donc proche des milieux politiques, même si son action, finalement, rejoint la cohorte de nombreux courtisans célébrant la popularité de Poutine en 2002 (bustes, tee-shirts, littérature, peintures, photographies, etc.), ce soutien n'étant pas toujours non lucratif.

En , le groupe s'est produit à la grande rencontre des partis conservateurs russes alliés sous l'étiquette "la Russie commune", montrant s'il le fallait qu'en Russie musique pop et politique peuvent faire bon ménage.

Chansons et idéologie de la Russie éternelle

La chanson Takogo kak Putin de Poiouchtchie Vmeste est donc devenue rapidement, pour certains opposants du président Vladimir Poutine, le symbole de la dérive autocratique du régime russe, car elle entend susciter un certain enthousiasme de la jeunesse russe pour le président russe. L'album du groupe, sorti en 2004, a amené de nouvelles chansons, la plupart vecteurs de l'idéologie du retour à la Russie traditionnelle, et finalement est une production très politique. Dans une interview accordée à la Pravda,"Olga", la directrice du groupe, a reconnu que la volonté du producteur était d'apporter un "projet social positif".

L'analyse de la liste des chansons accompagnant Takogo, kak Poutin dans ce nouvel album est en effet assez révélatrice : Malenkoe Tchoudo (le petit miracle) encourage une fille, enceinte accidentellement, à garder son enfant et à renoncer à l'avortement ; Moï depoutat (mon député) célèbre un député idéal qui tient ses promesses et qui travaille tard le soir pendant que la jeunesse s'amuse ; le cercle solaire se veut pacifiste ; le novyï god (le nouvel an) célèbre quant à lui l'amour, l'espoir et le volontarisme.

Les membres du groupe ont décidé de poursuivre des études musicales, deux d'entre elles étant à l'école de Gnesins. Une des chanteuses, Yana Kozlova, était membre des chœurs qui ont accompagné Natalia Podolskaya au concours de l'Eurovision 2005 pour la chanson représentant la Russie « Nobody hurts no one", chanson aux paroles très peu philo-américaines et pacifistes[pas clair]. En 2006, elle se montrait dans le groupe "les nouvelles Pierres Fines[1]" où elle interprétait avec trois autres jeunes -dont le gagnant de la Star Academy russe 5e édition - des chansons traditionnelles de l'époque soviétique, chantées jadis par les "Pierres fines".

Voir aussi

Liens externes

Interview du groupe dans la Pravda

Références