Pointe des Émigrés
La pointe des Émigrés est un site naturel de Vannes (Morbihan). ToponymieLa pointe des Émigrés s'appelait au XVIIIe siècle, Pointe Kérero[1] Le nom de la pointe des Émigrés rappelle l'exécution des 259 Émigrés fusillés à Vannes en 1795 après l'échec du débarquement de Quiberon. DescriptionCet espace vert protégé d'environ 30 hectares (dont 10 hectares de marais)[2], est situé dans le quartier de Conleau, le long de la Marle. Il culmine à 11 mètres. Avec les rives du Vincin, un site voisin situé de l'autre côté de la presqu'île de Conleau, il forme un ensemble protégé de 70 hectares[3]. La pointe des Émigrés est sillonnée de plusieurs sentiers pédestres totalisant environ 3 kilomètres. ÉcologieLe site est protégé par le Conservatoire du littoral depuis 1986. Il est composé de plusieurs paysages : marais, lande, pinède, prés salés, vasière, prairie[2]. On y rencontre de nombreuses espèces d'oiseaux : héron cendré, bécassine des marais, etc. Les plantes caractéristiques du site sont le millepertuis perforé, la mauve musquée, la renoncule des marais, les orchidées sauvages, le jonc, le saule[2], etc. Les prairies sont pâturées par des ânes et des moutons. HistoriqueEn 1795, 748 personnes, émigrés prisonniers de l'expédition de Quiberon, sont fusillées dans le département du Morbihan. L'état-major de l'expédition est exécuté le 28 juillet à Vannes, sur la butte de la Garenne. 374 autres personnes sont fusillées autour de la ville, dont une partie à l'Ermitage de Keravelo, proche de Kerero. En souvenir de leur exécution, le lieu a pris le nom de pointe des Émigrés[4]. Jusqu'à sa démolition dans les années 1970/80, on pouvait voir dans une maison de la route de Conleau des graffiti représentant des bâtiments de leur flotte, peut-être dus à des émigrés ou des chouans qui s'y seraient cachés ou à des observateurs locaux de ces événements. Sur la côte, deux rochers légèrement retaillés ont pris le profil joufflu de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Référence
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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