Plesiopithecus

Plesiopithecidae

Plesiopithecus est un genre éteint de Primates strepsirrhiniens, qui vivait à la fin de l'Éocène dans la région du Fayoum, en Égypte. C'est le seul genre de la famille éteinte des Plesiopithecidae.

Étymologie

Le nom du genre Plesiopithecus vient du grec ancien πλησιος, plêsios, « proche de », et πίθηκος, píthēkos, « singe ».

Historique

Les premiers fossiles de Plesiopithecus ont été découverts en 1992 dans la dépression du Fayoum, en Égypte, sur le site L-41, à la base de la formation de Djebel Qatrani, datée de la fin de l'Éocène, c'est-à-dire vers 35 millions d'années[1]. Sur la base d'une demi-mandibule fragmentaire, les découvreurs l'avaient classé en 1992 comme un singe catarrhinien[1]. En 1994 fut découvert sur le même site et par la même équipe un crâne fossile assez complet qui permit de réviser complètement la classification de ce genre et de le réattribuer aux Strepsirrhiniens (sous-ordre incluant les Lémuriens et les Loris)[2].

Description

Plesiopithecus est un primate de taille moyenne, avec de grandes orbites oculaires, un museau haut, et un crâne klinorhynque (présentant un angle marqué entre le palais et la base du crâne). Ses grandes orbites montrent qu'il était nocturne, et ses dents suggèrent qu'il perçait des trous dans le bois des arbres à la recherche d'insectes tendres, à la manière de l'Aye-aye moderne[2].

Espèce

Ce genre ne compte qu'une seule espèce :

  • Plesiopithecus teras Simons, 1992[3]

Classification

Nouvelle famille : Plesiopithecidae Simons (d) & Rasmussen (d), 1994

Plesiopithecus serait un Strepsirrhinien basal, mais le plus proche du groupe-couronne des Strepsirrhiniens parmi tous les genres basaux connus. Il a aussi été proposé comme une possible forme ancestrale appartenant à l'infra-ordre des Chiromyiformes.

Phylogénie des infra-ordres actuels de primates, d'après Perelman et al. (2011)[4] :

Primates 
 Haplorrhini 

Simiiformes (singes)



Tarsiiformes (tarsiers)



 Strepsirrhini 

Lorisiformes (loris, galagos…)




Chiromyiformes (l'aye-aye)



Lemuriformes (lémuriens)





Notes et références

  1. a et b (en) Elwyn L. Simons, « Diversity in the early tertiary anthropoidean radiation in Africa », Proceedings of the National Academy of Sciences, Washington et États-Unis, NAS, vol. 89, no 22,‎ , p. 10743-10747 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, OCLC 43473694 et 1607201, PMID 1438271, PMCID 50418, DOI 10.1073/PNAS.89.22.10743, lire en ligne).Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a et b (en) E. L. Simons et D. T. Rasmussen, « A remarkable cranium of Plesiopithecus teras (Primates, Prosimii) from the Eocene of Egypt », Proceedings of the National Academy of Sciences, Washington et États-Unis, NAS, vol. 91, no 21,‎ , p. 9946-50 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, OCLC 43473694 et 1607201, PMID 7937923, PMCID 44934, DOI 10.1073/PNAS.91.21.9946).Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. BioLib, consulté le 8 avril 2021
  4. (en) P. Perelman, W. E. Johnson, C. Roos, H. N. Seuánez, J. E. Horvath, M. A. M. Moreira, B. Kessing, J. Pontius, M. Roelke, Y. Rumpler, M. P. Schneider, A. Silva, S. J. O'Brien et J. Pecon-Slattery, « A molecular phylogeny of living primates », PLoS Genetics, vol. 7, no 3,‎ , e1001342 (PMID 21436896, PMCID 3060065, DOI 10.1371/journal.pgen.1001342, lire en ligne)

Publication originale

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