Plusieurs auteurs ont émis des hypothèses au cours de l'histoire pour ce nom d'Ainay[4],[5].
Aimé Guillon (1758-1842) donne une explication en se basant sur une histoire écrite par un nommé Clitophon puis reprise dans le traité des noms des fleuves et des montagnes attribué à tort à Plutarque[6]. Selon ce récit, une colonie de Grecs, chassée par les Phocéens, fondateurs de Marseille, remontent le Rhône jusqu'à atteindre le confluent de la Saône ; c'est là que Momoros et Atepomaros interprètent un vol de corbeaux comme de bon augure et choisissent de construire une ville appelée Lugdunum, puis ils construisent un lieu qu'ils nomment Athenas en souvenir de leur patrie d'où découle le latin Athanacum qui devient ensuite Ainay[7].
François Artaud (1767-1838) fait venir Athanacum du grec ἀθάνατος qui signifie immortel, surnom donné en souvenir des martyrs de Lyon[8]mais l'abbé Florent Dumas réfute cette hypothèse en citant Grégoire de Tours qui dit, en parlant des martyrs de Lyon, que « le lieu où ils souffrirent s’appelle Athanaco, c’est pour cela que les martyrs eux-mêmes furent nommés Athanaciens »[9].
Paul Saint-Olive (1799-1879) propose έσνεῶ, c'est-à-dire je nage dans car Ainay était au confluent ; tandis les origines du Lugdunum de la revue du Lyonnais explique qu'en celtique le mot Athan est donné à des cours d'eau ou des localités baignées par les eaux[10].
↑Adolphe Vachet, Les anciens couvents de Lyon, Lyon, Emmanuel Vitte, (lire en ligne), p. 12
↑Louis Maynard, Histoire, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon, avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Lyon, Éditions des Traboules, p. 280
↑François Artaud, Lyon souterrain ou observations archéologiques et géologiques faites dans cette ville depuis 1794 jusqu’en 1836, Lyon, (lire en ligne)
↑Florent Dumas, Les traditions d’Ainay, Lyon, (lire en ligne), p. 6