Pilier d'Héliodoros dans l'état Indien du Madhya Pradesh. Posé aux environs de 120 BCE et nommé d'après l'Indo-Grec Heliodoros, l'inscription en Brahmi de ce piler explique qu'Heliodoros est un Bhagvatena (devôt) de Vishnu[1],[2].
Le pilier d'Héliodoros, plus fréquemment appelé pilier de Besnagar dans l'espace francophone, a été érigé vers 110 av. J.-C. dans le centre de l'Inde à Vidisha (ancienne Besnagar), près de Sanchi, par Héliodoros, un ambassadeur grec du roi indo-grecAntialkides à la cour du roi Shunga Bhagabhadra. Le pilier était peut-être à l'époque situé devant un temple à Vāsudeva, il était surmonté par une sculpture de Garuda. C'est le témoignage le plus ancien du Vishnouisme.
Inscriptions
Le pilier comporte deux inscriptions. La première décrit la situation d'Héliodoros et ses relations avec les Shunga et les rois indo-grecs.
"Ce pilier couronné par un Garuda a été érigé sur ordre du Bhagavata Héliodoros, le fils de Dion, homme de Taxila, ambassadeur Grec envoyé par le grand roi Antialcidas auprès du roi Bhagabhadra, fils d'une princesse de Bénarès, le sauveur, au cours de la quatorzième année de son règne prospère."[3]
Bien que ce ne soit pas parfaitement clair, l'inscription semble se référer à Héliodoros comme un Bhagavata (sanskrit, celui qui est dévoué à Bhagavat), la plus ancienne mention de la foi hindou envers Vishnou et de son identification à Krishna
La seconde inscription est un rappel des préceptes hindous sur la manière d'obtenir le ciel.
« Trois pas (préceptes) immortels… si pratiqués mènent au ciel : le contrôle de soi, la charité et la conscience. »[3]
Bibliographie
Richard Salomon: Indian Epigraphy : A Guide to the Study of Inscriptions in Sanskrit, Prakrit, and the other Indo-Aryan Languages. Oxford University Press, 1998,p. 265-267
J. F. Fleet, "An Inscription from Besnagar" Journal of the Royal Asiatic Society 1909, 1087-92
L. D. Barnett, "The Besnagar Inscription B" Journal of the Royal Asiatic Society 1909, 1093-4
↑L. A. Waddell (1914), Besnagar Pillar Inscription B Re-Interpreted, The Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, Cambridge University Press, pages 1031-1037