Il revient à Paris seulement en 1804, comme président de canton pour assister au couronnement de Napoléon Ier.
Sans hostilité contre le pouvoir nouveau, il est choisi le 2 vendémiairean XIV par le Sénat conservateur, comme député du Nord au Corps législatif (il y est réélu le ). Il fut nommé le président de la commission des finances. Le 12 novembre, il rend compte des travaux de la commission et fit plusieurs rapports qui obtinrent du succès. En 1809, il remplaça dans les fonctions de grand chambellan l'Empire le prince de Talleyrand, qui venait d'être promu à la dignité de vice-grand électeur. Il devient également maire de Saints le , et est fait comte de l'Empire le . Le , il est élu et proclamé candidat à la présidence du Corps législatif en remplacement de Fontanes, devenu sénateur.
« Sire, Le corps législatif vient mêler ses vœux aux acclamations des peuples. Toute l'Europe retentit de cet illustre hyménée, de ce gage assuré de la paix, de cette auguste alliance qui semble porter avec elle toutes ses destinées. Il est glorieux, Sire, de pouvoir commander aux fureurs de la guerre, et de faire cesser les rivalités des nations ; mais qu'il est heureux de jouir de cette gloire auprès d'une jeune princesse dont les vertus ont devancé l'âge, et qui, par les regrets qu'elle laisse aux lieux de sa naissance, promet tant de bonheur à Votre Majesté et au peuple qu'elle vient d'adopter ! La renommée, Madame, a fait assez connaître les merveilles de ce règne et l'éclat du trône où vous montez ; mais il est auprès de ce trône glorieux une place toujours réservée pour la grâce et la bonté, dont le malheur fait son premier asile, et dont la gloire se compose de bienfaits et de reconnaissance : c'est à ce rang suprême que vous appellent tous les vœux. Déjà les plus douces espérances naissent à votre approche ; un charme puissant se fait sentir dans cet empire ; il semble qu'un nouveau cours de prospérités commence pour le monarque et pour ses peuples. Oui, Sire, nous verrons les plus doux sentimens de la nature inspirer votre génie, l'esprit de famille s'unir à l'amour de la patrie, et la France recevoir de nouveaux bienfaits de la tendresse paternelle. Que votre bonheur et celui de vos peuples consacrent donc à jamais cette illustre alliance ! Qu'elle ramène parmi nous ces longues années de paix, si chères a nos souvenirs ; que l'auguste compagne de votre trône réalise tous mes vœux; qu'elle soit chère à V. M., chère à ses peuples, et que ce concours d'affection et d'hommages soit le charme de votre vie et sa plus douce récompense. »
En 1811, sa femme est nommée gouvernante du roi de Rome, héritier de l'Empire. l'enfant surnommera sa gouvernante "Maman Quiou" Il préside le Corps législatif pendant les sessions du au .
Le comte de Montesquiou se retire alors dans son château de Courtanvaux, près de Bessé-sur-Braye, et ne reparait aux Tuileries qu'en 1819, ayant été de nouveau compris dans la promotion de pairs qui eut lieu le 5 mars. Cette nomination fut un acte spontané de Louis XVIII et non le résultat d'une demande ; le comte de Montesquiou était trop fier pour cela. Le roi le savait bien, et il dit au duc de la Chastre, qui avait renouvelé connaissance avec Montesquiou : « Vous avez sûrement été obligé d'aller au-devant de lui, car il ne vient jamais au-devant de personne. » Après la révolution de 1830, il continua de siéger, à la chambre des pairs, où il s'est toujours fait remarquer par la dignité de son caractère, par l'intelligence des affaires politiques et par l'indépendance modérée de ses opinions.
Eugène de Montesquiou Fezensac, colonel de chasseurs, chambellan de l'Empereur, comte de l'Empire (Paris, 15 août 1782 - Ciudad Rodrigo, Espagne, 12 décembre 1810), marié en 1801 avec Aline d'Harcourt (Paris, 3 avril 1782 - Paris, 26 juin 1848), fille de Charles Louis Hector d'Harcourt, marquis d'Olonde, lieutenant général des armées du Roi, pair de France, et d'Anne Marie Louise d'Harcourt Beuvron. Dont postérité ;
Anatole de Montesquiou Fezensac, chambellan et aide de camp de l'Empereur, colonel, baron de l'Empire, en retraite sous la Restauration, sous Louis-Philippe pair de France, député de la Sarthe, général de brigade, fait grand d'Espagne en 1858 (Paris, 8 août 1788 - château de Courtanvaux, 22 janvier 1878), marié en 1809 avec Marie Joséphine Elodie de Montesquiou Fezensac, sa cousine germaine, ( - Paris 7e, 19 mai 1875), fille d'Henri de Montesquiou de Fezensac et de Augustine Dupleix de Bacquencourt. Dont postérité ;
Nouveau dictionnaire des girouettes, ou, Nos grands hommes, Par Girouette inamovible, Marchands de nouveautés, Collaborateur G. Doyen, Joshua Francis Fisher, Gordon Norton Ray, Marchands de nouveautés, Édition: 2, Publié par Chez les marchands de nouveautés, 1832 ;