Sa palette nette et réaliste s'assouplit au fil de sa longue carrière et privilégie l'intime dans un souci d'unité coloriste. Ses lieux de prédilection couvrent les sites brabançons et flamands.
Biographie
Famille
Pierre Louis Stobbaerts, né le à Bruxelles, rue d'Anderlecht, no 17, est le fils de Jean Joseph Stobbaerts (1828-1907), professeur, puis agent de change, et de Thérèse Van Hertsen (1834-1907)[1]. Il est un très lointain cousin du peintre Jan Stobbaerts et le beau-frère du peintre Paul Mathieu, époux de sa sœur Jeanne Stobbaerts[2]. Le , Pierre Stobbaerts épouse à Schaerbeek Joséphine Van Riet (1868-). Le couple a deux enfants : Jeanne (1892-1974) et Paul (1893-1978) et s'établit à Watermael-Boitsfort[3],[4].
En 1885, Pierre Stobbaerts est l'un des vingt membres fondateurs du cercle artistique Voorwaarts[6]. Le succès de Pierre Stobbaerts en tant que peintre paysagiste est assuré, lorsque à l'issue de sa visite au cercle Voorwaarts, en 1892, le roi Léopold II achète son tableau Le Ruisseau[7].
Pierre Stobbaerts expose régulièrement au Salon de Bruxelles et dans les galeries bruxelloises.
Le , à l'âge de 83 ans, Pierre Stobbaerts meurt inopinément, d'une embolie, alors qu'il peignait à son chevalet en face du Moulin noir à Kasterlee, où il s'était établi depuis dix jours afin d'y travailler. Il est inhumé trois jours plus tard à Uccle[3].
Œuvres
Sa peinture réaliste représente de préférence les paysages flamands et brabançons. Son tempérament est celui d'un coloriste soucieux des matières[2]. Au commencement de sa carrière, il s'inspire beaucoup de Henri de Braekeleer[8].
Exposition exclusive au Rubens club à Bruxelles en 1901 : La Chapelle du château de Terdeck, Le Charron, Intérieur, À l'aube, Avril, Étang, Le Bief du moulin, La Vieille cour,…[14].
Exposition au Cercle artistique de Bruxelles en 1912 : Intérieur à Bruges, Le Réfectoire, Estaminet flamand et Vieille boutique à Diest, acquise par le gouvernement[18].
Exposition au Cercle artistique de Bruxelles en 1921 : Intérieur à Moll, Intérieur à Sluys, Maison du Pêcheur, Étang d'Auderghem, Porte bleue[19].
Exposition au Cercle Le Lierre, Bruxelles, 1935[20].
En , lorsque Pierre Stobbaerts expose au Cercle artistique de Bruxelles, le critique Sander Pierron écrit :
« On voit une nouvelle série des intérieurs où excelle Pieter Stobbaerts : boutiques, ateliers d'artisans, cabarets, cuisines, copiés en de petites villes ou villages brabançons et qui charment par leur air vieillot. Une douce lumière d'après-midi inonde les choses , au milieu desquelles apparaît parfois une figure parfois presque aussi immobile qu'elles. Ces pages ont de l'intimité, un coloris agréable, une facture sans recherche, elles respirent la tranquillité, la cordialité. […] Le métier de Pieter Stobbaerts s'assouplit et le sentiment des choses se poétise car le peintre abandonne un peu de ce matérialisme, où il versait jadis[18]. »
En , lorsque Pierre Stobbaerts expose au Cercle artistique de Bruxelles, le critique du quotidien L'Indépendance belge écrit :
« M. Pieter Stobbaerts peint avec netteté, avec une netteté parfois trop méticuleuse et trop fidèle quiécarte l'interprétation et le souci de l'unité dans la couleur, des intérieurs espagnols. L’Intérieur à Moll et l’Intérieur à Sluys ont pourtant cette unité, de même des études de paysages comme La Maison du pêcheur et l’Étang d'Auderghem, pages ardentes et claires, avec de réelles qualités d'exécution[19]. »