Pierre Simon (graveur)

Pierre Simon
Portrait de Pierre Simon par Gérard Edelinck (1694).
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Pierre Simon est un graveur français né vers 1640 et mort le . Il a surtout gravé des portraits.

Biographie

Pierre Simon est le fils d'un orfèvre assez aisé, Dominique Simon. Il naît certainement à Paris, sans doute vers 1640. On ignore tout de sa formation mais sa première estampe connue date de 1667 et montre une bonne maîtrise technique[1]

Il part pour Rome, sans doute en 1668 et grave des portraits de contemporains. Il y travaille avec Cornelius Bloemaert d'après les fresques du palais Pitti et collabore à des entreprises éditoriales, en donnant notamment des portraits de Pierre Baroche et Agostino Carracci pour les Vite de pittori, scultori e architetti de Bellori[1].

Revenu en France en 1674, il donne de grands portraits de cour, proche de ceux de Robert Nanteuil : il se constitue une clientèle prestigieuse et peut se permettre de demander 150 livres pour le portrait de l'archevêque de Paris François Harlay de Champvallon[1]. Le Mercure de France signale l'importance de ce portrait, de celui du Grand Condé et de son deuxième portrait du roi, qui lui ont permis de se faire un nom à la Cour[1]. Il obtient que le roi pose pour lui en 1685, 1687, 1691 et 1692[1]. Il est nommé graveur du roi en 1683 et porte le titre de « graveur ordinaire de Sa Majesté » en 1691. La mort de Nanteuil renforce encore cette position : Simon grave dix-huit portraits entre 1685 et 1697, dont neuf fois le roi et trois fois son fils et sa belle-fille[1]. Il est enfin nommé chevalier romain en 1691, peut-être comme récompense pour ses portraits de prélats et dignitaires de l'Église[1].

Ses portraits gravés se fondent sur des dessins au pastel qu'il réalise lui-même. Aussi voit-on également d'autres graveurs opérer d'après son invention, comme Trouvain, Scotin et Duflos[1].

Il s'adonne également à une confortable activité de marchand, qui explique peut-être qu'il cesse de graver de 1698 à 1707[1].

Il meurt le sans laisser d'enfants[1].

Références

  1. a b c d e f g h i et j Véronique Meyer, « Pierre Simon (c. 1640-1710) », Nouvelles de l'estampe, 1988, n° 99, p. 4-28

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