Fils d'un pharmacien parisien, Pierre Roche prend ce pseudonyme en hommage à son grand-père maternel dont c'est le nom.
Après avoir commencé des études de médecine et de chimie, il entre en 1873 à l'Académie Julian à Paris pour étudier la peinture dans l'atelier d'Alfred Roll où il reste jusqu'en 1878.
Il épouse le 5 janvier 1880 à Paris, Marie Ferdinande Catherine Hovyn (1858-1931)[1], née à Paris d'un père négociant et dont les ascendants étaient essentiellement originaires de Comines. Ils auront deux enfants : Louis Massignon (1883-1962) et Henriette Massignon (1888-1936) qui épousa Pierre Girard (1879-1958) .
Il expose au Salon de 1884 à 1889.
En 1888, encouragé par Jules Dalou dont il fréquente l'atelier, Roche s'essaye à la sculpture en concourant pour un monument à Georges Danton. Il exécute des commandes publiques comme L'Effort[2] (vers 1898), aussi connu sous le titre Hercule détourne à travers les rochers le fleuve Alphée au jardin du Luxembourg à Paris, ou la Fontaine d'Avril (1906) au square Brignole-Galliera. Il exécute une remarquable affiche sur papier églomisé pour le Salon de La Plume[3] (mai-), et invente le procédé de la « gypsographie » sur papier Japon, gaufrage d'estampe obtenant des tons et des textures inédites[4]. Ce procédé consiste à utiliser une matrice en plâtre[5].
Il est au long de sa carrière soucieux de ne pas se cantonner à un domaine de production, cherchant à rompre avec la hiérarchie académique établie entre arts majeurs et mineurs.[réf. nécessaire] Principalement connu comme sculpteur, il s’attache sans cesse à désenclaver cette forme de création en véritable parangon d’un art pour tous. Ardent défenseur de l’art social, à l’instar des créateurs de l’École de Nancy ou de ceux du « groupe des Six » tels qu’Alexandre Charpentier, Pierre Roche doit être considéré en artiste décorateur complet de la période fondatrice de l’Art nouveau.
↑Paris, 1er arrondissement. Le témoin était Pierre Henri Massignon (1813-1891), oncle, rentier, la future étant domiciliée au n° 8 de la rue du Louvre, et le futur au n° 93 de la rue Saint-Honoré avant la rue Perrault. Source : JFQ - Archives de Paris.
Claire Pélissier, « Chef-d’œuvre de l’architecture funéraire. Le tombeau-lys de Pierre Roche à Nancy », Arts nouveaux, no 22, , pp. 6-11.
Claire Pélissier, « Les sculptures de Pierre Roche (1855-1922) conservées à Blois : un fonds méconnu », Cahiers du château et des musées de Blois, no 37, –, pp. 22-31.
Claire Pélissier, « L’estampe de sculpteur. Pierre Roche (1855-1922) et l’invention de la gypsographie », Nouvelles de l’Estampe, no 214, octobre-, pp. 16-28.