Ses livres, publiés essentiellement chez Pygmalion, ont pour thème l'histoire de la France et de l'Empire colonial français, des victoires et défaites de son Armée, de la Seconde Guerre mondiale à la période de décolonisation et, en particulier, des deux conflits majeurs qui la marquèrent (Indochine et Algérie). Bien qu'étayée sur le recours systématique aux archives des Forces armées françaises, son œuvre n'en privilégie pas moins les témoignages directs (interviews des protagonistes de l'histoire) et elle n'hésite pas à faire appel aux souvenirs personnels de l'auteur. Pierre Montagnon a aussi écrit sur l'École de Saint-Cyr et la Légion étrangère.
En , il est l'un des officiers qui rallie le régiment au putsch des généraux en l'absence de son chef de corps (le lieutenant-colonel Darmuzai). À la suite de l'échec du putsch, il devient un des cadres opérationnels de l'Organisation armée secrète (OAS) où il est responsable du secteur est d'Alger (le quartier Hussein-Dey)[1]. Dans la pratique, les chefs de secteurs auront peu d'autorité et devront se contenter d'accompagner les initiatives locales de la base sans parvenir à imposer de discipline et encore moins de plan d'ensemble[2].
En , après l'échec du soulèvement de Bab el Oued et la tuerie de la rue d'Isly où l'armée tire sur la foule des manifestants pieds-noirs, le capitaine Montagnon prend le maquis dans le massif de l'Ouarsenis[3],[4]. À la tête de 80 hommes, Montagnon et un groupe d'officiers gagnent la région d'Orléansville (actuellement Chlef), afin de combattre le FLN et de créer une zone « libérée ». L'opération fait long feu et, en , encerclé par l'armée française, le capitaine Montagnon doit se rendre. En , il est condamné à six ans de réclusion et, à la faveur d'une amnistie, libéré en .
Pierre Montagnon entame alors une carrière de chef d'entreprise dans la distribution de matériel de chauffage. En parallèle, il publie son premier livre Pas même un caillou (1965). Il faudra attendre 1984 pour qu'il publie un deuxième ouvrage La Guerre d'Algérie, qui reçoit le prix Biguet de l'Académie française (prix de littérature et philosophie).
1984. La Guerre d'Algérie : genèse et engrenage d'une tragédie. (couronné par l'Académie française)[5]
L’Affaire Si Salah (Un récit témoignage sur la guerre d'Algérie), 1987
La France coloniale (en 2 volumes), 1988 et 1990
La Gloire de l'Empire (Du temps des Croisades à la veille de la Seconde guerre mondiale)[6]
Retour à l'Hexagone (Des premières aspirations à l'indépendance aux inéluctables réalités de la décolonisation)
1992. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale : Septembre 1938 - Juin 1940. Tome 1 : De Munich à Dunkerque - Pygmalion
1992. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale : Juin 1940 - Juin 1941. Tome 2 : De l'armistice à la guerre du désert - Pygmalion
1993. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale : Juin 1941 - Décembre 1941. Tome 3 : De l'invasion de l'URSS à Pearl Harbor - Pygmalion
1993. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale : Décembre 1941 - Novembre 1942. Tome 4 : Des premières victoires du Japon à Stalingrad et El-Alamein. Pygmalion (ISBN9782857044024)
1994. La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale: Novembre 1942-Octobre 1943 Tome 5 : Du débarquement en AFN à l'invasion de l'Italie - Pygmalion
1994. La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale: . Octobre 1943 - Juillet 1944 - Tome 6 : Le jour J et la guerre dans le monde (ISBN9782857044222)[7]
1994. La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale: Juillet 1944 - Décembre 1944 Tome 7 : De la reconquête des Philippines à la bataille des Ardennes
1995. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale. Janvier 1945 - Mai 1945 Tome 8 : De l'assaut final contre le Japon à la capitulation du IIIe Reich. Pygmalion. (ISBN9782857044543)
1995. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale. Mai 1945 - Septembre 1945 Tome 9 : De la décomposition du IIIe Reich à Hiroshima et à la chute du Japon - Pygmalion
1996. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale. Septembre 1945 - Octobre 1946 Tome 10 : Du procès Laval au jugement de Nuremberg. Pygmalion.
1996. 42, rue de la Santé (Une prison politique 1857-1968), (ISBN9782857045007)
1997. La conquête de l'Algérie (Les germes de la discorde). (ISBN9782857042044)
1997. Histoire de l'armée française (Des milices royales à l'armée de métier). ISBN
1998. Histoire de l'Algérie (Des origines à nos jours). (ISBN978-2756407067)
1999. La grande histoire de la Seconde guerre mondiale (Vol 1: Sep 1938 - Oct 1943; Vol 2: Oct 1943 - Oct 1946). Pygmalion. (ISBN978-2857046110)
Croix de la Valeur militaire: sept fois cité, il a, par ailleurs, été deux fois blessé comme chef de section dans les rangs des parachutistes de la Légion [13],[14].
↑Georges Fleury, « Histoire secrète de l'OAS », Paris, éditions Grasset, 2002, 1042 p., chap. 49 « Le soviet des capitaines tient Alger » et chap. 69 « Combats désespérés dans l'Ouarsenis ».
↑Jean Monneret, La Phase finale de la guerre d'Algérie, Paris, éditions L'Harmnatan, 2003, 407 p., p. 22.
↑La guerre d'Algérie, Paris, éditions Pygmnalion, 1984, 609 p., p. 532.
↑« Des officiers condamnés avec sursis après le putsch d'avril servent l'O.A.S. en Algérie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Charles-Robert Ageron, « Montagnon (Pierre) : La guerre d'Algérie », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 74, no 274, , p. 109–110 (lire en ligne, consulté le )
↑Hervé Coutan-Bégarie, « Pierre Montagnon. La France coloniale. La gloire de l'empire », Politique étrangère, vol. 54, no 3, , p. 554–554 (lire en ligne, consulté le )
↑« "Overlord", cinquante ans après », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Brière, « Pierre Montagnon : L’Honneur, pas les honneurs – Mémoires, tome I - Avec le 2e REP en Algérie ; Éditions Bernard Giovanangeli, 2018 ; 298 pages », Revue Défense Nationale, vol. 823, no 8, , p. 129–131 (ISSN2105-7508, DOI10.3917/rdna.823.0129, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Brière, « Pierre Montagnon : L’Honneur, pas les honneurs – Mémoires, tome II – Le Soviet des capitaines ; Bernard Giovanangeli Éditeur, 2019 ; 285 pages. », Revue Défense Nationale, vol. 829, no 4, , p. 127–129 (ISSN2105-7508, DOI10.3917/rdna.829.0127, lire en ligne, consulté le )