Pierre François de RougéPierre François de Rougé
Pierre François de Rougé, seigneur de la Bellière, dit « marquis de Rougé », né à Saint-Pierre-Montlimart le [1] et mort à Soest, en Allemagne, le , est un militaire qui fut un lieutenant-général des armées françaises au XVIIIe siècle. BiographieIssu de la famille de Rougé, il naît en 1702 au château de La Bellière, à Saint-Pierre-Montlimart, de Pierre de Rougé et de Jeanne Prézeau de La Guilletière. Pierre-François de Rougé entre au service en 1726, aux Gardes du corps du roi, il passe ensuite capitaine dans les dragons de la Suze le , prend part au siège de Kehl en 1733 et à celui de Philippsburg en 1734. Il est à l'affaire de Clausen en 1735. Le , il est nommé colonel commandant le régiment de Vermandois, durant la guerre de Succession d'Autriche. Il est nommé brigadier d'infanterie le . Il commande ensuite sa brigade aux sièges de Mons, Saint-Guilain et Charleroi, puis à la bataille de Rocourt, gagnée par le Maréchal de Saxe, et à Lawfeld, en 1747. Il ravitaille héroïquement la ville de Berg-op-Zoom en 1748. Maréchal de camp le , il fait le siège de Maastricht. Durant la guerre de Sept Ans, il est fait prisonnier de guerre à Rossbach (1757), puis échangé. Nommé Lieutenant-Général en 1759, il participe également aux batailles de Corbach et de Cassel contre les armées prussiennes. Il devint ensuite gouverneur de Givet et de Charlemont. Il fut blessé mortellement lors de la bataille de Villinghausen (Fillinghausen) en Westphalie en 1761, où un boulet de canon lui arracha la cuisse[2]. Il mourut le lendemain à Soest. Avec le baron de Buddenbrock qui représente Frédéric le Grand, il représente le roi Louis XV lors la signature du traité de Brandebourg le , l’un des deux traités « humanitaires » pendant la guerre de Sept Ans (avec celui de l’Ecluse le entre l’Angleterre et la France) qui stipulent qu’on prendrait soin des blessés de part et d’autre ; que les prisonniers seraient échangés, que les malades ne seraient pas faits prisonniers non plus que le personnel affecté à leur service[3]. C'est en son honneur que la caserne de Givet, en son temps la plus longue de France, est nommée "Caserne Rougé", jusqu'à sa destruction durant la Première Guerre mondiale. Distinctions
PortraitSon buste est visible dans la Galerie des Batailles du château de Versailles. Mariage et descendanceIl épouse en 1749 Marie-Claude-Jeanne-Julie de Coëtmen, fille d'Alexis de Coëtmen, marquis de Coëtmen, maréchal de camp, gouverneur de Brest, et de Julie de Goyon. Tous deux eurent quatre enfants, dont deux fils, qui sont les auteurs des deux branches de la famille de Rougé subsistantes au XXIe siècle[4] :
Références
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