A dix-huit ans, au moment où il achevait ses études, il s'engagea pour la durée de la guerre franco-allemande (1870-1871) et prit part à tous les combats de l'armée du Nord. Entré un moment, à Marseille, dans l'administration, il vint, en 1873, à Paris, où il fut nommé secrétaire d'un commissariat de police.
Grâce à la protection de Paul Burani, il débuta dans la presse comme reporter à l’Événement et passait ensuite au Corsaire, où il rédigea les faits divers, et à la Tribune. Après diverses activités, il devint secrétaire d’Alexis Bouvier, en 1879.
De cette date à 1885, il collabora régulièrement à la Lanterne, puis se consacra, presque exclusivement, à la littérature. C'est surtout comme romancier qu'il s'est acquis la faveur du public. Érudit, documenté sur tous les milieux sociaux qu'il décrivit, il publia de nombreux romans appréciés du public.
Lorsque fut fondé, en 1881, le célèbre cabaret parisien Le Chat Noir, il devint un des collaborateurs les plus assidus de l'établissement ; à cette époque il fit jouer au Nouveau Cirque une pantomime intitulée Garden Party, écrite en collaboration avec Victor Meusy.
Dans un autre genre littéraire, il fit paraître près de deux cents albums pour la jeunesse, notamment les Vacances de Bébé, les Funambulesques, les Métamorphoses animées, Une Journée au château, le Grand Guignol, Tête de Bois, les Récréations instructives, Contes de grand-papa, les Transformations animées, le Mauvais Rêve, les Musiciens improvisés, les Petits Jardiniers, le Vieux tonneau vert, les Excentriques, etc.
Il a également donné, sous les pseudonymes de Paul Didier, James Bell, Pierre Koff et Hector Villette, des nouvelles, des chroniques et des romans[3].
Il était membre de la Société des Gens de Lettres, du Syndicat Professionnel des Journalistes Parisiens, de l’Association des Journalistes Républicains, des Sociétés historiques et archéologiques le « Vieux Montmartre » et le « Vexin Français » ; il était officier de l’Instruction Publique.
Œuvres
Histoires fantastiques, Paris : A. Capendu éditeur, 1880 (lire en ligne)
« Delcourt (Pierre) » dans les Archives biographiques contemporaines : revue mensuelle, analytique et critique des hommes et des œuvres, 3e série, Paris, non daté (entre 1906 & 1917), pp. 287-288
« Delcourt (Pierre) » dans : Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Paris, 1906 & vol. 1-4, Georg Olms Verlag, 1987 p. 61
↑Gazette anecdotique n° 3 du 15 février 1887, Paris : Librairie des bibliophiles, 12e année, tome 1, 1887, p. 89
↑Il s'agit de l'hebdomadaire "La Paix", publié de 1862 à 1896, par Jean-Baptiste Coomans (1813-1896)
↑Cet ouvrage fit l'objet d'une plainte pour plagiat de l'ouvrage éponyme d'Alexandre Dumas père, des consorts Dumas et Gaillardet (Recueil de la Gazette des tribunaux, 1900, pp. 238-239)
↑Ce roman est tiré d'une affaire qui fut jugée par la Cour d'assises d'Oran — L'on peut lire sur ce procès : « L'Empoisonneuse d'Ain-Fezza », dans La Presse : journal républicain quotidien, n° 1089 (55e année, nouvelle série), du samedi 30 mai 1891, pp. 1-2 (en ligne sur Gallica). La famille de l'empoisonneuse Mme Weiss (Hélène, dite Jeanne, Daniloff), mena des procès pour diffamation à la gazette oranaise et à l'auteur du texte. L'arrêt du 29 avril 1897 de la Cour de cassation en détaille les péripéties : Recueil général des lois et des arrêts, en matière civile, criminelle, administrative et de droit public, Paris, 1898, pp. 473-478 (lire en ligne)