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Après des études à l'école des beaux-arts du Havre, Pierre Creton décide de devenir ouvrier agricole dans le pays de Caux. Cette expérience lui fournit la matière de la plupart des films[1] qu'il réalise à partir de 1992.
Il intervient ponctuellement dans des écoles d’art et de cinéma (Paris, Genève, Pékin, Angers).
Il publie en 2014 Une honte. Essai sur une image de soi, court récit dans lequel il interpelle six proches au sujet d'une photo de sa petite enfance. À partir de l'image et des premières révélations qu'il reçoit, le lecteur imagine son propre scénario, avant d'être percuté dans l'épilogue par la parole authentique et sans concession de l'auteur.
Commentaire
« Si, comme l'écrit Giorgio Agamben, la contemporanéité est affaire d'écarts, Pierre Creton est aujourd'hui le plus contemporain des cinéastes français. Depuis près de vingt ans, il travaille à l'écart des lumières parisiennes, des modes majoritaires de production et de distribution, des étiquettes de tous genres. Pierre Creton vit et travaille dans le Pays-de-Caux : il y réalise des films, dessine, produit du miel, cultive son jardin. Le temps de l'art et celui de la vie ne font qu'un. Travail, rencontres, lectures suscitent des films, qui à leur tour sculptent l'existence, l'ouvrent à des expériences, des territoires qui donnent lieu à d'autres films. Travailler en cinéaste, c'est habiter un monde rendu vivable par l'invention de communautés de pensées, de désirs et d'amitiés, où se côtoient paysans, écrivains et cinéastes, les vivants et les morts, le proche et le lointain. »