Pierre ChauxPierre Chaux
Pierre Chaux de Champeaux, né en 1755[1] à Nantes et mort le à Doulon, est un militant sans-culotte, membre influent du Comité révolutionnaire de Nantes (-1794), très actif dans cette ville sous la Terreur[1], notamment dans l'affaire des 132 modérés nantais. Il comparait devant le tribunal en , est condamné, puis amnistié et libéré le . BiographieQuelques années avant la Révolution, il s'expatrie à Saint-Domingue où il acquiert un commerce. Ayant fait faillite, il rentre en France[2] et s'installe comme commerçant à Nantes, mais fait de nouveau faillite[1]. Pendant la Révolution, il gomme la partie de son patronyme qui évoque l'Ancien Régime et se fait appeler Socrate Chaux ; il est en effet néo-stoïcien[1]. La Révolution lui donne l'occasion de reconstituer sa fortune. Dès 1791, il se trouve en possession de nombreux biens sécularisés : deux maisons en ville, trois propriétés dans la campagne[1]. À partir de 1793, c'est l'une des têtes pensante du comité révolutionnaire de Nantes. Il s'y distingue par sa vénalité, son manque de scrupules et d'humanité. Il est le plus attentif à faire rentrer l'argent, s'en servant d'ailleurs pour empierrer le chemin menant à l'une de ses propriétés, surnommé « le chemin de Chaux ». Dès juin 1793, les malversations commencent, Chaux oubliant notamment de rendre compte d'une somme destinée à une mission à Paris[1]. Doué d'une grande facilité de parole et d'une grande intelligence, le sans-culotte Chaux est un homme très écouté ce qui facilite son entrée dans les clubs révolutionnaires nantais. Il se place dans l'ombre du natif de Saint-Domingue, Jean-Jacques Goullin (1756-1797) et réussit à obtenir la bienveillance de la part de Jean-Baptiste Carrier. Pour l'historien Michelet, Chaux est le « patriote ardent », mais « brutal, de peu de tête »[1]. Arrêté après le 9 thermidor an II (), en raison du rôle qu'il a joué lors des noyades de Nantes, il est jugé le 25 vendémiaire an II (), condamné, puis bénéficie de l'amnistie du 4 brumaire an IV (), décidée par la Convention thermidorienne, concernant « les faits purement relatifs à la révolution »[3]. Notes et références
Bibliographie
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