Pierre-Louis Buor de La Charoulière
Pierre Louis François Buor, seigneur de la Charoulière, dit le « chevalier de Buor », né le à Vairé en Vendée et mort le aux Sables-d'Olonne, est un officier de marine et aristocrate français des XVIIIe et XIXe siècles. Il sert successivement dans la Marine royale puis dans la Marine impériale française. Il termine sa carrière avec le grade de contre-amiral. BiographieOrigines et famillePierre Louis François Buor descend de la famille Buor, une ancienne famille noble originaire de Vendée dont on connait la filiation jusqu'au XIIIe siècle. Son ancêtre, Guillaume Buor, valet, seigneur de la Lande, accompagne Saint Louis en 1270 lors de sa Croisade en Afrique. Pierre Louis François Buor est le septième enfant de François André Buor, seigneur de la Chanelière (1686-?) et de Marie Françoise Marchand de la Mulnière. De cette union naissent neuf enfants, dont plusieurs serviront dans la Marine du Roi :
Carrière dans la Marine royalePierre Louis François Buor entre dans une compagnie de gardes de la Marine à Rochefort en 1756, au début de la guerre de Sept Ans. Embarqué sur Le Zéphyr, il prend part à la prise du HMS Warwick en 1757. Il est présent en 1759, à bord de L'Eveillé à la bataille des Cardinaux. La guerre finie, il est promu enseigne de vaisseau en 1764 et continue à servir dans la Marine. Il est présent à l'affaire de Larache en 1765. Promu au grade de lieutenant de vaisseau le , au début de la guerre d'indépendance des États-Unis. Il se distingua à la bataille d’Ouessant où il s’empare de deux vaisseaux anglais. Il est major lors du fiasco de l'escadre franco-espagnole dans la Manche en 1779. Major du comte de Guichen aux Antilles en 1780, présent aux trois combats contre l'amiral Rodney. Il est alors officier auxiliaire à bord de La Couronne, de 80 canons, le vaisseau amiral français. Son avancement accélère alors puisqu'il reçoit du Roi un brevet de lieutenant-colonel en 1780, puis une commission de capitaine de vaisseau le . Major des forces franco-espagnoles à Cadix en 1782, il se distingue à la bataille des Saintes le . Cette action lui vaut de recevoir une pension de 800 livres sur le trésor royal[1]. Il épouse en 1783, Marguerite Marie Charlotte de Cairon-Merville, fille d’Étienne Philippe de Cairon, marquis de Merville, et de Marie Charlotte Caillard de Beauchêne. De cette union naissent deux filles : Louise Gilberte Victoire (née le ) et Marie Anne Sophie (née le ). Il est l'auteur, en 1787, d'un Traité de la tactique navale. Promu contre-amiral en 1792 (grade équivalent à celui de chef d'escadre sous l'Ancien Régime, il démissionne pour cause de maladie. Il est rappelé par Napoléon Bonaparte pour préparer l'expédition d'Égypte, mais il refuse, ainsi que le poste de préfet maritime à Rochefort. Tacticien remarquable qui mit en échec en 1780 Rodney, le plus célèbre des amiraux anglais, meurt dans la misère aux Sables-d'Olonne le . Une Rue Buor de la Charoulière a été nommé en son honneur à Vairé. Notes et références
Voir aussiSources et bibliographie
Liens externes
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