Pierre-Louis AthénasPierre-Louis Athénas
Pierre-Louis Athénas (né à Paris le et mort à Nantes le ) est un chimiste, physicien, industriel, érudit, homme politique et fonctionnaire français, directeur de la Monnaie de Nantes, conseiller général du département de la Loire-Inférieure. BiographieChimiste et industrielPitre Pierre-Louis Athénas naît le [1] dans la rue Mouffetard, à Paris[2]. Son père, originaire de Lorraine, tient une droguerie[1]. S'intéressant dès l'enfance à la chimie, il devient apprenti à l'apothicairerie de Saint-Germain-des-Prés. Il est un des élèves de Guillaume-François Rouelle (1703-1770). Il fait la connaissance de Joseph-François-Marie de Malherbe (1733-1827), dit « dom Malherbe », bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur à Angers, qui confie à Pierre-Louis Athénas la mission de se rendre au Croisic, où il devait réaliser pour son compte les essais, exigés par l'Académie des sciences, destinés à valider son nouveau procédé d'extraction de la soude à partir sel marin. Athénas s'installe en Bretagne en 1777, il exécute sa mission et met au point une nouvelle technique pour obtenir de la soude à partir de pyrite, moins onéreuse que le soufre nécessaire au procédé de dom Malherbe. En 1784, il présente cette découverte à l'Académie des sciences. Dom Malherbe et Atnénas, qui sont devenus associés, construisent une manufacture à Bouguenais, mais sont rapidement confrontés à une vive concurrence et à la mort de leur principal financier[2]. Pierre-Louis Athénas se lance alors dans la production d'acide sulfurique[2], la teinturerie[1] et la distillation ambulante d'eau-de-vie[2]. Révolution et EmpireDurant la Révolution, Pierre-Louis Athénas devient un proche du maire de Nantes Christophe-Clair Danyel de Kervégan (1735-1817). Ayant soutenu des opinions hostiles à Robespierre, il est emprisonné en juin 1794. Il fait partie des « hommes de talent » répertoriés dans chaque département à la demande de la Convention, entre dans le jury de l'École centrale créée à Nantes en 1795. Le 28 pluviôse an V (), il est nommé directeur de la Monnaie, dont l'Hôtel est alors installé place du Bouffay[2]. Il est responsable de l'établissement durant une vingtaine d'années ; de nombreuses pièces sont créées sous sa direction, reconnaissable à son différent, une ancre de marine[3]. Cette même année 1797, il est un des fondateurs de l'« Institut départemental des sciences et des arts de la Loire-Inférieure », qui donnera naissance à « Société académique de Nantes et de Loire-Atlantique », la plus ancienne société savante de Bretagne[1]. Il est nommé conseiller général de la Loire-Inférieure par Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, le (14 prairial an VIII). En 1803, il occupe le poste de secrétaire de la Chambre de commerce de Nantes[2]. Institut départemental des sciences et des arts de la Loire-InférieureMembre de cet institut à partir de 1798, Pierre-Louis Athénas produit des travaux sur la toponymie régionale, la minéralogie (il découvre notamment une mine d'étain à Piriac-sur-Mer), en agronomie, en mécanique agricole (une charrue, pour laquelle il reçoit, le , le prix de mécanique de l'Institut royal de France, porte son nom) et en archéologie. Il découvre notamment des haches de bronze à Saint-Jean-de-Boiseau, et trois épées de bronze dans les marais de Montoir-de-Bretagne[2]. Mort et postéritéIl assure la direction la Monnaie de Nantes jusqu'au . Il meurt le à Nantes[2], où la rue Athénas, porte son nom depuis 1837[4]. La rue Pitre-Athénas, à Rezé, où il a été propriétaire dans le quartier de la Morinière, lui rend également hommage[5]. Il avait épousé Marguerite Alexandrine Godot puis Marie Anne Bonamy (fille de François Bonamy). Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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