Élève de Gustave de Galard, il pratique son art auprès de son maître dès l'âge de 14 ans[5]. À la mort de ce dernier, il gagne pour un temps Paris avec son collègue Joseph Félon (1818-1897)[6], avant de se fixer définitivement à Bordeaux où il expose régulièrement[7]. Il établit alors son atelier 46 cours de Tourny[8].
Pierre Claveau s'est marié en 1842 avec Joséphine Jeanne Barbet (1823-1881), fille d'un marchand. Au moment du mariage, il est domicilié chez son père, Jacques Claveau, plâtrier, impasse de la Monnaie, n° 4. À la mort de son épouse, il vit 40 rue Répond[9]. Pierre Claveau meurt sans laisser aucune postérité.
Il découvre la photographie en 1857-1858 aux côtés de Barthélémy-Jules Courtès (1815-1858), un des pionniers de la photographie de la région[10], avec lequel il s'associe brièvement et travaille dans leur studio, situé cours de Tourny. Il y produit des photographies sur papier salé, colorisées à l'aquarelle de manière très précise, extrêmement rares, qu'il cosigne avec son collègue[11]. Selon les spécialistes anglais Jacobson et Hamber, Claveau continuerait d'exposer des photographies après la mort de son partenaire. En 1867, il travaille encore avec un autre photographe, A. Pédroni, en reprenant la maison J. Denisse et Cie, située 42 rue Lafaurie de Maubadon, qui est elle-même le successeur de Courtès-Claveau[12],[13].
À côté d'autres techniques qu'il maîtrise, Claveau travaille ardemment l'aquarelle "où il fut réellement supérieur"[14]. Il a aussi restauré de nombreux tableaux anciens qui lui étaient confiés par des familles nobles bordelaises auprès desquelles il avait ses entrées[15].
↑Gustave Labat, Pierre-Eugène Claveau. 1820-1902, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne), p. 1-7
↑Gustave Labat, Gustave de Galard. Sa vie et son œuvre (1779-1841), Bordeaux et Paris, Feret et fils & Libraires associés, (lire en ligne), p. 292
↑Salon de 1846, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants, exposés au Musée royal le 16 mars 1846, Paris, Vinchon fils, , 335 p. (lire en ligne), p. 47
↑Société des Amis des Arts de Bordeaux, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés dans les Galeries de la Société des Amis des Arts de Bordeaux le 21 mars 1868, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 72 p., p. 32
↑Albert Rèche, Naissance et vie des quartiers de Bordeaux : mille ans de vie quotidienne, Bordeaux, L'horizon chimérique, , 250 p. (lire en ligne), p. 80
↑[1] Acte de décès no 914, dressé le 03/08/1881, vue 127 / 260
↑Ken Jacobson et Anthony Hamber, Étude D'après Nature: 19th Century Photographs in Relation to Art : Artists' Studies, Works of Art, Portraits of Artists, Mixed Media, Petches Bridge, Jacobson, , 192 p., p. 172
↑Pierre Bardou, Photographes en Gironde, Bordeaux, L'horizon chimérique, , 319 p., p. 304
↑Inconnu, « [Sans titre] », La Gironde, , p. 3 (lire en ligne)
↑Inconnu, « [Sans titre] », La Gironde, , p. 3 (lire en ligne)
↑Gustave Labat, Pierre-Eugène Claveau. 1820-1902, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne), p. 5
↑Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle, Neuchâtel, Ides et Calendes, , 360 p., p. 92
↑Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du Département de la Gironde. Tome 3. Biographies, Bordeaux et Paris, Féret, Masson et Lechevalier, , 628 p., p. 145
↑Inconnu, « Chronique locale. [Sans titre] », La Gironde, , p. 2 (lire en ligne)