Le terme de philologie computationnelle (parfois aussi philologie numérique ou philologie informatique) regroupe les applications possibles de l'ordinateur et du calcul en philologie. Le mot est attesté en français depuis au moins les années 1980[1], et est parallèle au terme de linguistique computationnelle ou linguistique informatique[2]. La philologie computationnelle fait partie des humanités numériques.
On peut regrouper ses champs de recherche en deux domaines principaux :
l'analyse des données textuelles, visant par exemple à établir l'auteur d'un texte (stylométrie), à le dater ou le localiser (dialectométrie) ou a établir les liens des différentes versions qui en existent (à en établir par exemple le stemma codicum, on parle alors de stemmatologie), ou à détecter paraphrase et emprunts textuels dans les sources et la littérature anciennes. Ces analyses ont recours aux méthodes de la statistique et de l'intelligence artificielle.
↑Christian Delcourt, « 1984 en Belgique », Revue Informatique et Statistique dans les Sciences humaines, , p. 223-229 (lire en ligne, consulté le ).
↑(de) Fotis Jannidis, « Was ist Computerphilologie? », dans Karl Eibl, Volker Deubel, Fotis Jannidis (eds.), Jahrbuch für Computerphilologie 1, Paderborn, mentis Verlag, (lire en ligne), p. 39-60.
Bibliographie
Jean-Baptiste Camps, « Où va la philologie numérique ? », Fabula-LhT, vol. 20 (« Le Moyen Âge pour laboratoire »), (lire en ligne, consulté le ).
(de) Fotis Jannidis, « Computerphilologie », dans Thomas Anz (Hg.), Handbuch Literaturwissenschaft. Bd. 2: Methoden und Theorien, Stuttgart, Weimar, Metzler, , p. 27-40.
(de) Jan Christoph Meister, « Projekt Computerphilologie. Über Geschichte, Verfahren und Theorie rechnergestützter Literaturwissenschaft », dans Harro Segeberg/Simone Winko (Hg.), Digitalität und Literalität. Zur Zukunft der Literatur, München, , p. 315-341.
(de) Walther von Hahn et Cristina Vertan, « Ausbildung Computerphilologie in Hamburg: Thematische Module einer Grundvorlesung », dans Georg Braungart/Peter Gendolla/Fotis Jannidis (Hg.), Jahrbuch für Computerphilologie, mentis Verlag, , p. 131-140..