Phénomène thermiqueUn phénomène thermique est une propagation rapide du feu (PRF), c'est-à-dire un événement qui, au cours d'un incendie, provoque une extension brutale du sinistre, éventuellement accompagné d'une explosion. Origine des phénomènes thermiquesLors d'un incendie, le principal vecteur de propagation du feu est la fumée. En effet, celle-ci :
On résume couramment ces propriétés par l'acronyme mnémotechnique COMIX. Il ne manque donc qu'un seul élément pour fermer le triangle du feu : le comburant (le dioxygène de l'air). Phénomènes thermiques en volume clos ou semi-ouvertSi le local est alimenté en air (par exemple porte ou fenêtre ouverte), la couche de fumées, qui s'accumule au plafond, est au contact avec une couche d'air. Il peut donc se produire une inflammation au contact fumées/air, que l'on appelle rouleaux de flammes, et qui va très vite dégénérer en un embrasement généralisé éclair (EGE), ou flashover. Si le local n'est pas étanche, la fumée va également se répandre dans les locaux voisins ou l'extérieur ; la fumée peut y prendre feu et créer un deuxième foyer distant du premier. Les cas typiques sont :
Si le local n'est pas alimenté en air, alors le feu s'étouffe et « couve » ; l'entrée brusque d'air, par exemple par l'ouverture d'une porte, provoque un embrasement soudain qui peut dégénérer en explosion : c'est l'explosion de fumées ou backdraft. Une fois l'incendie éteint, la fumée refroidit mais se mélange à l'air et on a de nouveau deux éléments du triangle du feu (combustible et comburant). L'arrivée du troisième (l'énergie d'activation, par exemple sous la forme de braises volantes lors des opérations de déblai) peut également provoquer une explosion de fumées froides (fire gas ignition de type smoke explosion). Phénomènes thermiques en plein airDans les feux de plein air, la fumée peut s'accumuler dans certaines conditions, puis s'enflammer en un embrasement généralisé éclair (EGE) ; les Britanniques parlent de « tempête de feu » (firestorm). Études sur le phénomèneLes Suédois ont travaillé dès les années 1970 sur ces phénomènes : en effet, en raison des conditions climatiques, les habitations ont été très bien isolées très tôt ; dans d'autres pays au climat plus clément, les maisons étaient mal isolées et donc la fumée s'en allait et la chaleur se dissipait plus rapidement. Le principal outil de travail est le caisson de feu : il s'agit d'un conteneur normalisé dans lequel on fait brûler une petite quantité de bois, et qui permet de reproduire les phénomènes et d'apprendre à les combattre. On utilise également des modèles réduits de maisons, appelés « maison de poupées » (dolls house). On a aussi de plus en plus souvent recours aux simulations numériques par ordinateur, qui permettent de modéliser des conditions trop dangereuses pour être reproduites, et d'étudier des paramètres avec plus de précision. Lutte contre le phénomènePour combattre le phénomène, il importe :
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