Peinture sous verre du SénégalLa peinture sous verre (suweer ou souwèr en wolof) est une technique artistique particulièrement populaire au Sénégal, même si on la trouve aussi dans quelques autres pays d'Afrique. HistoireLa technique est connue en Occident depuis l'Antiquité. Au Moyen Âge on l'utilisait notamment pour les crucifix et les reliquaires. Art savant sous la Renaissance, à Venise et Murano, la peinture sous verre devient un art populaire dans l'Europe du XVIIIe siècle. À travers l'Italie et le Moyen-Orient (Turquie), elle est introduite vers 1890 au Maghreb, puis de là, au début du XXe siècle, au Sénégal, par l'intermédiaire des marchands arabes et berbères, des marabouts et des lettrés musulmans sénégalais. TechniqueCette technique consiste à représenter les motifs sur du verre à vitre dans l'ordre inverse par rapport au projet de départ. On commence ainsi par la signature et les détails avant d'aborder les fonds qui sont traités en deux étapes : les contours sont peints en premier à l'aide d'une gouache, les surfaces ainsi délimitées sont brossées ensuite. La vitre protège la peinture et lui donne son aspect lisse et brillant caractéristique. ThématiqueCes tableaux – parfois désignés sous le nom de « fixés » – illustrent des scènes de la vie quotidienne, mais abordent aussi des sujets religieux tels que la vie du fondateur du mouridisme, Cheikh Amadou Bamba. ArtistesIls sont souvent exécutés par des artisans dans la rue et vendus sur les marchés, mais quelques artistes ont acquis une véritable notoriété. C'est le cas de Moussa Sakho, Serigne Ndiaye, Fallou Dolly, Gora Mbengue, Mor Gueye, M'Bida, Lo Bâ, Alexis N'Gom, Sea Diallo, Is Fall's ou Anta Germaine Gaye. Galerie
Notes et référencesVoir aussiArticles connexesBibliographie
Filmographie
Liens externes
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