Paul YonnetPaul Yonnet
Paul Yonnet, né le à Paris et mort le [1] à Villejuif[2], est un sociologue et essayiste français, spécialiste du sport, des loisirs et de la mode. Il a travaillé également au sein de l'Union nationale des associations familiales (UNAF). BiographieÉtudesPaul Yonnet fait des études de sociologie à l'université de Caen et appartient à cette génération qui s’est partiellement engagée en faveur du mouvement contestataire de Mai 68. À Caen, il rencontre Alain Caillé, alors jeune maître assistant, et surtout Marcel Gauchet[3] et Jean-Pierre Le Goff[4], avec lesquels il constitue un petit cercle d'étudiants critiques marqué à la fois par l'anarcho-situationnisme et l'enseignement de Claude Lefort[3]. Il est cependant l'un des premiers à comprendre que cette révolte allait engendrer un nouveau conformisme[5]. À l'âge de 20 ans, il survit à un cancer[5]. TravauxBien que possédant de nombreux titres académiques, il se méfie du milieu parisien et universitaire et de son entre-soi[5]. Pratiquant le sport, spécialiste du rock, il rassemble ses premiers écrits dans « Jeux, modes et masses. La société française et le moderne 1945-1985 », publié dans Le Débat, qui reçoit un bon accueil[5]. En 1993, son Voyage au centre du malaise français : l'antiracisme et le roman national lui vaut des critiques, notamment du journaliste Laurent Joffrin du Nouvel Observateur, qui l'accuse d'être « l'allié objectif de Le Pen ». Il y analyse les risques de fractures engendrées par l'antiracisme des années 1980, à force d'exacerbation des identités. Il déplore également la réduction du roman national à la Seconde Guerre mondiale et aux problèmes d'intégration que cela peut poser. Il a écrit de nombreux articles dans la revue Le Débat. Connu pour ses interventions critiques sur les idéologies politiques contemporaines, ses propos sur certains sujets (notamment la dégradation de l'école, l'invasion du marché, l'hypocrisie des discours « droits de l'hommistes ») ont parfois suscité la controverse. Les travaux de Yonnet articulent des savoirs appartenant à de nombreuses disciplines (psychologie, sociologie, anthropologie, histoire) tout en gardant l'esprit critique vis-à-vis de la méthode sociologique et du réductionnisme anthropologique qui la sous-tend. DécèsIl meurt des suites d'un lymphome de Hodgkin en 2011[5]. Au cimetière d'Agon-Coutainville figure sur sa tombe cette épitaphe : Gaudium veritatis (« La joie de la vérité »)[6]. PublicationsSous son nom
Jean-Michel AdventusSous le pseudonyme de Jean-Michel Adventus il a publié deux ouvrages aux éditions Bartillat :
Bien qu’ils soient étiquetés « romans », ces livres sont plutôt des autobiographies intellectuelles et morales qui permettent de mieux comprendre leur auteur : « Toutes les autobiographies sont du roman et c’est pourquoi on écrit des romans[8]. » Filmographie
Notes et références
Voir aussiArticle connexeArticles, textes, conférences
Liens externes
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