Paul Étienne Augustin François Baratte est le fils d'Augustin Baratte (1818-1871), capitaine des douanes[5], et de Marie François (1820-1897).
Sa famille paternelle est d'origine franc-comtoise et liée au corps militaire des douanes où son père, son oncle, son grand-père et son arrière-grand-père servent ou ont servi.
Sa famille maternelle est enracinée dans la partie Nord de la Lorraine, appelée le Pays Haut lorrain.
Il naît en 1860 à Villing (Moselle)[6], poste de douane à la frontière allemande, et y vit ses premières années. Il est enfant unique, les autres enfants du couple n'ayant pas survécu.
À partir de 1863 sa famille emménage à Longwy (Moselle puis Meurthe-et-Moselle à compter de 1871) où son père est affecté.
À la mort de son père en 1871 au siège de Longwy pendant la guerre franco-allemande[5], sa mère et lui partent s'installer à Nancy, afin qu'il puisse y trouver une instruction que son goût pour les études réclame.
Jeune ingénieur ordinaire, Paul Baratte commence sa carrière à Troyes de 1885 à 1894[12], où il rencontre son épouse, puis est affecté à Sedan de 1894 à 1897[6], où naît sa fille aînée.
En 1897, il entre au Service municipal des Travaux de Paris[13],[14],[6], service dans lequel il va exercer des responsabilités pendant près de trente ans jusqu’à sa retraite. Dès lors il emménage avec sa famille dans le 17e arrondissement de Paris, où naît son fils, puis dans le 16e arrondissement de Paris, où naît sa fille benjamine.
Il est chargé successivement de deux sections du service de la voie publique et de travaux importants pour la dérivation du Loing et du Lunain[12],[15], sous la supervision de Georges Bechmann[6].
Promu ingénieur en chef à compter de 1907[13], il est adjoint au chef du service technique des eaux et de l’assainissement de Paris de 1905 à 1924[13],[14],[12].
Henri Giraud, directeur général des Travaux de Paris puis secrétaire d’État, dit de lui : « Pendant la guerre, resté seul pour diriger le service, il eut à prendre toutes les dispositions, dans les circonstances les plus critiques, pour assurer l'alimentation en eau de la population parisienne et pour garantir la sécurité des ouvrages exposés à la destruction par le feu de l'ennemi. Il s'acquitta de cette tâche avec un esprit de décision éclairé et d'une façon telle qu'il mérita la reconnaissance des Parisiens. »[12].
Nommé inspecteur général par décret du , il dirige le service des eaux et de l'assainissement de la Ville de Paris de 1924 à 1926[14],[12],[16].
Il travaille notamment sur l'immense avant-projet d'adduction à Paris des eaux des vals de Loire[12].
Il prend sa retraite du corps des ponts et chaussées le après 44 ans de services civils et 2 ans de services militaires[17].
Il conserve un lien avec sa Lorraine natale, en devenant à compter de 1900 - avec son cousin germain François Gauche (1849-1930), chef d'escadron d'artillerie en retraite[19] - copropriétaire du château de Villette, transmis par leur ascendance maternelle[20].
Activités militaires, scientifiques et culturelles
Paul Baratte est récipiendaire des décorations suivantes :
Officier de la Légion d'honneur (décret du [25] ; décoration remise le à Paris par son cousin germain Émile Baratte, médecin inspecteur du cadre de réserve[6]) ; chevalier par décret du (décoration remise le à Paris par son ancien supérieur hiérarchique, Léon Boreux, inspecteur général des ponts et chaussées)[6],[26] ;
↑ a et bÉmile Massaroli, lieutenant-colonel commandant supérieur de la place de Longwy, La défense de Longwy devant le conseil d'enquête et l'opinion publique, Paris, Lachaud et Burdin, , 110 p. (lire en ligne), p. 35
↑« Prix du Lycée de Nancy », Courrier de la Moselle, , p. 2 (lire en ligne)
↑Anciens élèves de l'école polytechnique, « Fiche Paul Baratte » (consulté le )
↑« Décret du 4 septembre 1882 de nomination comme élèves-ingénieurs de 3e classe au corps des ponts et chaussées pour prendre rang à dater du 1er octobre les élèves de l’École polytechnique », Annales industrielles, , p. 385 (lire en ligne)
↑ ab et cPréfecture de la Seine, Direction du personnel - État général du personnel technique - Ingénieurs des services municipaux de la ville de Paris, Paris, , 400 p. (lire en ligne), p. 12-13
↑ ab et c« Hommage à la mémoire de M. Paul Baratte », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, , p. 5/24 (lire en ligne)
↑Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, Paris, Firmin-Didot frères, (lire en ligne), p. 112
↑« La question de l'eau en Angleterre », Paris-soir, , p. 5 (lire en ligne)
↑ a et bAssociation générale des hygiénistes et techniciens municipaux, La Technique sanitaire et municipale : hygiène, services techniques, travaux publics, (lire en ligne), p. 25
↑Annuaire des châteaux et des villégiatures: noms & adresses de tous les propriétaires des châteaux de France, manoirs, castels, villas, etc. 1909 - Volume 23, (lire en ligne), p. 44
↑Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, « Discours prononcé par M. Félix Fontaine, président sortant en 1895 », Mémoires, , p. 271 (lire en ligne)
↑Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, « Nécrologie - Paul Baratte », La Technique sanitaire et municipale : hygiène, services techniques, travaux publics, , p. 1-2 (lire en ligne)
↑« Nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur », Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation, , p. 353 (lire en ligne)