Passchendaele
Passchendaele [pasəndal] graphie francophone[2],[3],[4], Passendale graphie néerlandophone, ou Passchendoale graphie flamande, est un village rural proche d'Ypres. C'est depuis 1977 (à la suite de la loi de fusion des communes de 1976) une section de la commune belge de Zonnebeke située en Région flamande dans la province de Flandre-Occidentale. GéographiePasschendaele se trouve sur la Mandel, ou Mandelbeke, cours d'eau qui naît sur le territoire de la commune et est un affluent de la Lys. Elle se situe à peu de distance des villes d'Ypres et de Bruges, plus précisément entre Ypres et Roulers. DémographieÉvolution démographique
HistoireL'étymologie de Passchendaele est probablement dal van Pasko (« vallée de Pasko »). Passendale était une commune essentiellement rurale, vivant de l'agriculture sur des terres humides drainées au cours des siècles par des réseaux de canaux. Au XIXe siècle on y produisait de la dentelle. L'enseignement était assuré par le couvent des sœurs de Saint Vincent de Paul. Première Guerre mondialePendant la Première Guerre mondiale, Passchendaele comme Poelcappelle se situent sur le front dans la région d'Ypres. En mars 1915, les Allemands occupent les villages, dont les clochers servent de poste d'observation ce qui déclenche les tirs des Français[6]. Le , les troupes françaises situées à proximité du centre de Passendale subissent un bombardement : elles constatent que les obus répandent une odeur particulière, inconnue jusque là[7]. Bataille de Passchendaele (1917)En 1917, devant l'avance des Allemands et les contre-offensives alliées, le village fut évacué par ses habitants qui trouvèrent refuge jusque dans le Sud de la France. Il fut entièrement rasé au cours de la bataille de Passchendaele (nom utilisé par les Britanniques), bataille d'Ypres (Ypernschlacht) pour les néerlandophones belges ou deuxième bataille des Flandres pour l'armée française, bataille de Flandre (Flandernschlacht) pour les Allemands, de juillet à , une des batailles les plus meurtrières de la Première Guerre mondiale. Les bombardements intensifs ayant détruit les systèmes de drainage, l'immense champ de bataille se transforma en un bourbier encore augmenté par des pluies continuelles. Les troupes britanniques, néo-zélandaises, australiennes et surtout canadiennes payèrent un lourd tribut. Le cimetière de Tyne Cot, qui regroupe les victimes britanniques et du Commonwealth, est le plus vaste cimetière géré par la Commonwealth War Graves Commission. Se trouvent aussi sur la commune le mémorial canadien New British Cemetery et le mémorial des forces néo-zélandaises. Des commémorations y ont lieu chaque année. Depuis 1918Après la guerre, le village fut reconstruit. Depuis 1932, où la famille Donck a créé une fromagerie dans une ancienne brasserie, on y produit le fromage appelé « Passendale ». C'est un fromage au lait de vache, à pâte pressée non cuite, à texture aérée, qui a valu à Passendale le surnom de « ville du Fromage ». L'ancienne fromagerie, en usage jusque dans les années 1960, est devenue un musée. Passendale organise chaque année un festival du fromage. Pour accompagner le fromage, la brasserie Moortgat (Duvel) a aussi créé une bière ambrée, la Passendale, de haute fermentation, à partir de quatre malts différents, qui est servie dans des verres spécifiques.
Monuments
Musée Mémorial Passchendaele 1917Le musée, installé dans le château de Zonnebeke, sur la route de Tyne Cot, offre une vue d'ensemble de la bataille meurtrière de 1917. Un parcours souterrain montre la vie des soldats britanniques. Des vitrines présentant objets, armes, uniformes, des dioramas, des projections, complètent l'information des visiteurs.
Œuvres inspirées par Passchendaele
Notes et références
Voir aussiArticles connexes |