Jusqu'en 1878 la province de Prusse existe avec le parlement provincial de Prusse. En 1878, la province est divisée en Prusse-Occidentale et Orientale. Le Parlement provincial de Prusse-Orientale et l'administration provinciale de Prusse-Orientale(de) sont donc créés pour la Prusse-Orientale. Le 13 juin 1877, les députés de Prusse-Occidentale et Orientale s'accordent sur les modalités du partage[1]. Le premier parlement provincial de Prusse-Orientale se réunit du 2 au 6 avril 1878. Il se réunit ensuite une fois par an, même si la loi ne l'oblige qu'à se réunir tous les deux ans. Un comité provincial est élu pour le temps entre les assemblées d'État, qui se sont réunis environ 12 fois par an.
Dans la République de Weimar
Après la Révolution de novembre, des élections locales ont lieu pour la première fois en février 1919 avec des élections libres et égales. Le SPD est sorti de ces élections comme la force la plus puissante. Selon les élections partielles prévues au parlement provincial, sa composition change de manière significative. Les députés de Memel et Memel-Campagne perdent leurs mandats à la suite du traité de Versailles.
La "loi relative aux élections aux parlements des arrondissements et aux parlements provinciaux" du 3 décembre 1920[2] introduit l'élection directe des députés du parlement provincial. Les 86, puis 87 sièges sont répartis entre les trois districts de Gumbinnen, Königsberg et Allenstein en fonction du nombre d'habitants. Les élections se sont déroulées selon le principe de la représentation proportionnelle, en tant qu'élections libres et égales. Les partis déposent des listes de district. Lors du dépouillement, celles-ci sont additionnées au niveau de la circonscription administrative et les sièges sont répartis par parti et par circonscription administrative selon le principe de la représentation proportionnelle. Les sièges de chaque parti dans la circonscription administrative sont alors attribués aux candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de voix sur leur liste de circonscription. Cela désavantage les petits arrondissements et fait que le représentant de l'arrondissement ne doit pas nécessairement être issu des rangs des partis qui y sont les plus forts.
Après la création du corridor de Dantzig, l'ancien district de Marienwerder est partiellement rattaché à la province de Prusse-Orientale le 1er juillet 1922, avec quelques arrondissements de l'ancien district de Dantzig (Elbing et Marienbourg(de)), en tant que district de Prusse-Occidentale dont le siège est à Marienwerder. En conséquence, le parlement provincial de Prusse-Orientale est complété par la loi du 23 juillet 1921 sur le droit de vote des députés provinciaux des arrondissements de Prusse-Occidentale au parlement provincial de Prusse-Orientale par les députés de ces territoires. La loi électorale pour les parlements provinciaux et les parlements d'arrondissement du 7 octobre 1925[3] n'entraîne que des modifications mineures. À partir de 1925, le parlement provincial compte 87 députés.
Prise du pouvoir et fin du parlement provincial
La prise du pouvoir par les nationaux-socialistes en 1933 signifiait également la fin du parlement provincial. Avec la loi sur le transfert de compétences des parlements provinciaux (régionaux), ... aux commissions provinciales (régionales), ... du 17 juillet 1933[4] le parlement provincial perd ses fonctions, et avec la loi sur l'extension des compétences du haut président (loi sur le haut président) du 15 décembre 1933, il est stipulé : "Les parlements provinciaux, les comités provinciaux et les commissions provinciales sont dissoutes. Il n'y aura pas de nouvelle formation".
Siège
Le parlement provincial de Prusse-Orientale a son siège à Königsberg dans le bâtiment d'État que l'officier du bâtiment d'État Krah a construit en 1878 dans le parc de Dönhoffschen Grund. Le bâtiment est détruit lors des raids aériens britanniques sur Königsberg fin août 1944.
Personnalités
Président du parlement provincial
Kurt von Saucken-Tarputschen(de) 1877-1878 (président des représentants de la Prusse-Orientale au parlement d'État encore commun)
Pas le parlement provincial Prusse-Orientale directement, mais le comité provincial élu par lui élit un membre au Reichsrat de la République de Weimar. De 1921 à 1933, il s'agit de Wilhelm von Gayl (DNVP) de 1921 à 1933[5].
Bibliographie
Peter Baumgart, Gerd Heinrich (Hrsg.): Verwaltungsgeschichte Ostdeutschlands 1815–1945 : Organisation – Aufgaben – Leistungen der Verwaltung. Kohlhammer, 1993, (ISBN3-17-011338-0), S. 168 ff.
Norbert Korfmacher: Vorläufiges Mitgliederverzeichnis des ostpreußischen Provinziallandtages 1919 bis 1933. 2018 (Digitalisat).
↑Übereinkommen zwischen den Vertretern Ost- und Westpreußens betreffend die Theilung der Provinz Preußen vom 13. Juni 1877; Extra-Beilage zum Amtsblatt No. 49, Digitalisat
↑Helmut Klaus: Der Dualismus Preußen versus Reich in der Weimarer Republik in Politik und Verwaltung (= Studien zur Kultur- und Rechtsgeschichte, Band 3). 2006, ISSN 1861-5929, (ISBN3-936999-23-6), S. 74 (Digitalisat).