Paola Senatore est une actriceitalienne[1], née le à Rome. Elle a tourné près de quarante films entre 1970 et 1985 au contenu souvent érotique.
Biographie
Sa jeunesse
Paola Senatore naît en 1949 à Rome d'une mère célibataire qui a dû quitter sa Calabre natale[2]. Son enfance n'est guère heureuse, marquée par beaucoup de privations et surtout par l'absence d'un père[3] qui se fait cruellement sentir. À l'adolescence, elle fréquente un temps une institution catholique[4]. La chance semble tourner en faveur de la belle rousse aux yeux verts, quand, à vingt ans, elle a l'occasion de faire ses débuts au cinéma.
Mais, à la fin des années 1970 la vie privée de l'actrice va influencer très négativement sa carrière. À vingt-sept ans, elle se voit imposer un avortement par l'homme avec lequel elle vit pourtant depuis sept ans. Elle entame ensuite une liaison avec un jeune homme âgé de dix-huit ans qui lui fait découvrir les « paradis artificiels »[6]. Avec Claudio Campiglia, rencontré en 1977, son « amour toxique », elle s'enfonce dans l'addiction.
À trente-quatre ans passés, l'actrice se retrouve à nouveau enceinte. Elle qui a connu une enfance difficile souhaite surtout que son futur enfant ne manque de rien[6] et les cachets des productions érotiques de Bruno Gaburro ne suffisent plus. Avant sa consœur Lilli Carati, la dépendance à la drogue et le besoin d'argent qui en découle, la conduit donc, en 1985, à passer au « hardcore »[7]. Elle accepte de faire des séries de photos de plus en plus osées pour des revues pornographiques comme Men ou Le Ore[8]. On l'y retrouve à plusieurs reprises posant aux côtés de Karin Schubert. Puis elle tourne un film X au titre évocateur de Non stop sempre buio in sala[9] avec pour partenaire à l'écran son compagnon à la ville[10]. Dans la nuit du de la même année elle est arrêtée pour usage et détention de stupéfiants[9], et subit l'humiliation d'être emmenée menottes aux poignets devant des dizaines de photographes[2],[6]. Sa carrière est brisée.
XXIe siècle
Elle vit ensuite retirée, près de Rome et de son fils Alessio. En 2011, elle a annoncé travailler à son autobiographie[4].
↑D'Amato insère des scènes hard et le film est condamné pour atteinte aux mœurs. Paola Sanatore, qui n'y tient qu'un rôle secondaire est condamnée à 400 000 lires d'amende et à trois mois de prison avec sursis. Cf. Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia
↑Elle avait jusqu'ici repoussé les avances de Joe d'Amato qui lui avait, à plusieurs reprises, proposé de tourner des films pornographiques. Cf. Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia
↑Elle doit avoir pour partenaire son compagnon Claudio Campiglia, mais le couple ne parvient pas à assumer les scènes hardcore et c'est finalement un ami proche qui double ces scènes avec la comédienne. Elle dira n'avoir ressenti aucune émotion, aucune excitation, avoir pris ce tournage comme un jeu érotique, avec l'argent pour seule motivation. cf. Paola Senatore dans Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia sur Booksgoogle.fr.
↑Film pornographique qui présente Paola Senatore à son générique à l'insu de celle-ci. L'actrice est en effet en prison pour détention de stupéfiants quand ce film est monté à partir de scènes réalisées pour Non stop sempre buio in sala et de séquences précédemment tournées par Marina Hedman et non utilisées. Cf. EGAFD
Voir aussi
Bibliographie
Andrea Di Quarto et Michele Giordano, p. 119-121Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia, éditions Gremese Editore, Rome, 1997, (ISBN9788877420671) consultable sur Google Books.fr
Michele Giordano, p. 97-98La commedia erotica italiana, Vent'anni di cinema sexy "made in Italy", éditions Gremese Editore, Rome, 2000, (ISBN88-8440-035-X) consultable sur Google Books.fr