Palmier doum d'ÉgypteHyphaene thebaica Hyphaene thebaica
Hyphaene thebaica, au Bénin
Le palmier doum d'Égypte (Hyphaene thebaica (L.) Mart.), al-dūm (الدوم) en arabe et azgelm en berbère, est une espèce de palmier de la famille des Arecaceae. À ne pas confondre avec le Chamaerops humilis L., parfois appelé palmier doum ou faux-doum. DescriptionLe Hyphaene thebaica est l'espèce la plus répandue du genre Hyphaene. Ce sont de grands palmiers qui peuvent atteindre 30 m de hauteur et avoir 40 cm de diamètre de stipe. Ce palmier est aisément reconnaissable à ces palmes "palmées" (et non pennées comme le palmier dattier) et à son stipe (pseudo-tronc) qui a la rare particularité de pouvoir se diviser en deux (voire en quatre) pendant sa croissance, et donc de sembler se ramifier en fourches successives[1]. Répartition et habitatCe palmier doum pousse aujourd'hui sur une large bande (mais souvent de façon disparate) du Sahel (le sud du Sahara) d'est en ouest de l'Afrique et dans la péninsule Arabique. UtilisationSes feuilles, des palmes, servent en vannerie pour la fabrication de corbeilles, de nattes et de cordes. Ses fruits, sont consommés à différents stades. Lorsque le fruit est vert, on peut casser l'écorce pour en manger le noyau blanc. Lorsqu'il devient rouge, on peut en mâcher l'écorce qui renferme une sève sucrée. La récolte des sous produits de palmiers doum est une activité essentiellement féminine au Niger. L'écorce du fruit peut être pilée et vendue sur le marché pour en extraire un jus marron et sucré. Ce jus sucré est utilisé pour confectionner des galettes de mil. Ce type de galettes se retrouve dans les régions de Zinder et Diffa (régions Sud et Sud-Est du Niger). Le tronc du palmier doum est fréquemment utilisé dans la construction comme bois d'œuvre (même s'il ne s'agit pas de bois à proprement parler). En effet, le doum, dans son aire de distribution, est la seule plante susceptible de fournir des billes droites d'une certaine longueur[1]. Le fruit est rarement consommé, mais peut l'être en période de disette[1] ou à des fins thérapeutique (en infusion en Égypte, par exemple). Pendant la période coloniale italienne, le palmier doum a eu une certaine importance commerciale, car ses graines ont été utilisées, en remplacement de celles du corozo sud-américain, comme ivoire végétal pour fabriquer des boutons. Des usines furent installées pour la fabrication de ces sous-produits à Keren et Abordât (aujourd'hui en Érythrée). Après la guerre, le rôle économique du palmier doum a progressivement diminué et les objets dérivés de ses graines ont été remplacés par des produits d'origine pétrochimique[2]. LittératureHenry de Monfreid, lors d'une escale à Assab (Érythrée), parle ainsi de ce palmier[3] :
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Références
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