Le pachalik de Budin ou eyalet de Budin (turc osmanli : Eyâlet-i Budin ; hongrois : Budai vilájet) était la principale province de la Hongrie ottomane. Sa capitale était Buda.
Histoire
Au XVIe siècle, les Ottomans pénètrent en Hongrie. Après la bataille de Mohacs où les Hongrois sont lourdement défaits, les Ottomans conquièrent rapidement le pays et occupent provisoirement la ville de Buda en 1526 et 1529.
En 1541, Suleyman Ier décide de consolider les territoires nouvellement conquis autour de Buda afin de l'intégrer totalement à l'empire. Immédiatement après le siège et la prise de Buda en 1541, il donne à ces terres le statut de vilayet (province). Le vilayet de Buda est le premier de Hongrie. Plusieurs villes sont prises tour à tour : Szeged, Kalocsa, Szabadka (aujourd'hui Subotica). En 1543/1544, les Ottomans occupent les forteresses de Nograd, Vác, Székesfehérvár, Pécs et Siklós qui ont été incorporées dans le vilayet de Buda.
En 1552, la province s'élargit avec de nouveaux territoires au nord. Buda gère aussi administrativement d'autres provinces comme celle de Temesvar (Timisoara) et contrôle les zones militaires des terres environnantes.
Par la suite, l'avancée ottomane se ralentit, les territoires changent peu durant la guerre de quinze ans (Longue Guerre) où les Ottomans perdent les territoires au nord de Nograd. Toutefois, Eğri (Eger) et Kanije (Nagykanizsa) sont prises par les Ottomans durant ces guerres et sont ensuite administrées comme des sandjak. Au début de XVIIe siècle, les sandjaks d'Eğri) et de Kanije deviennent des provinces séparées au détriment de la province de Buda. La capitale compte alors 5 grands hammams et 12 mosquées qui portent les noms de Taban (la semelle, nom d'un faubourg), Mataf (l'enceinte), Sou (le bord de l'eau), Toïghoun (le faucon, surnom de son fondateur), Hadji Ahmed (nom de son fondateur), Séraïlik (du palais impérial), Pacha (du gouverneur), Yeni (la nouvelle mosquée), Saat (l'horloge), Eski (la vieille mosquée), Feth (la mosquée du siège)[1].
Les conflits étaient réguliers en Hongrie, frontière occidentale de l'empire ottoman, d'où la nécessité permanente de maintenir une armée sur place. Si le sultan n'était pas sur place, c'est au pacha de Buda que revenait le devoir de diriger l'armée. Son pouvoir s'étendait sur les vilayets de Temesvar (à partir 1552), Eger (à partir de 1596), Nagykanizsa (à partir de 1600) et de Nagyvarad (à partir de 1660).
Bien qu'il soit difficile de connaître exactement le nombre de soldats, certains documents parlent de 10 200 hommes dans la forteresse de Buda en 1546 et 12 451 en 1568.
Division administrative
Après 1541, la province de Buda gérait les sandjaks suivants :