Otomar Krejča fut acteur au Théâtre national à Prague.Inspiré par le spectacle Jeu de l'amour et de la mort de Romain Rolland, Krejča a élaboré sa mise en scène de Lorenzaccio suivant le principe inventé par Alfred Radok. Plus tard, ce spectacle a rendu Krejča rapidement connu en France.
En 1965, il fut l'un des cofondateurs du Divadlo za branou(cs) (Théâtre derrière la porte), un théâtre important dans l'histoire de la scène tchèque[1].
Après l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie et avec la Normalisation qui mettait fin au Printemps de Prague, il dut partir travailler à l'étranger : pour Karel Kraus(cs), « cette interdiction brutale, cette liquidation du théâtre était quelque chose d’incroyable. À l’époque, le Divadlo za branou était le plus célèbre théâtre tchèque dans le monde, et cette interdiction s’est faite en dépit des protestations de Friedrich Dürrenmatt, Arthur Miller ou Ingmar Bergman. Ce théâtre n’était pas politique, il ne faisait que parler de manière vraie de l’homme, des relations, de la société. »[2].
Sarah Flock, « Premières réflexions théoriques d’Otomar Krejča, prémices de son théâtre ? », Slavica bruxellensia, (DOI10.4000/slavica.62, lire en ligne)
Yolande Roosen, Otomar Krejča : un théâtre d'un printemps à l'autre, Centre international de formation en arts du spectacle, , 40 p. (lire en ligne)
Anna Kubišta, « Disparition du metteur en scène de théâtre Otomar Krejča », Radio Prague, (lire en ligne)
Magdalena Segertová, « Le théâtre Divadlo za branou - un souvenir... », Radio Prague, (lire en ligne)
Otomar Krejca et le théâtre Za Branou de Prague, éditions L'Age d'homme, 1990.
Denis Bablet: Les voies de la création théâtrale, tome 10 : Krejca-Brook, 1998.