Prix de sculpture latino-américaine, Paris, 1981 Premier Prix de la Biennale de gravure de Stuttgart, 1991 Prix de sculpture de la Fondation Taylor, Paris, 2011
Osvaldo Rodríguez entre en 1961 à l'École des beaux-arts de Buenos-Aires. Élève du sculpteur Antonio Pujía(en), il apprend également le dessin auprès de Hugo Pratt. Il obtient son diplôme en 1968 et est alors sculpteur décorateur au théâtre Colón de Buenos Aires[réf. nécessaire].
Le Premier Prix de sculpture latino-américaine qui lui est attribué à Paris en 1981 lui vaut d'être introduit à l'Espace latino-américain dont il est élu secrétaire général en 1983, président en 1985[4]. En 1988 débute sa réflexion sur Les Suds, série de toiles dont il poursuit la création durant toute l'année 1989 pour faire l'objet d'une exposition particulière au musée Henri-Boez de Maubeuge en 1991. Situant là son orientation vers l'abstraction, l'artiste la commente ainsi : « Le Sud, c'est un chant qui touche en profondeur mes fantasmes et mes souvenirs d'enfance, souvenir d'une mémoire interne, de choses que je n'ai pas vécues. Le Sud, c'est avant tout un hommage à cette enfance et à mes ancêtres. C'est aussi, très consciemment, le point de rupture avec la figuration »[4].
Dans les années 1990, Osvaldo Rodríguez se rend en Arabie Saoudite afin d'y concevoir les décors de plusieurs palais princiers, en particulier à Djeddah et Riyad[5]. En 1996, il participe en tant que représentant pour la sculpture à l'année culturelle de la France à Saint-Pierre-et-Miquelon, les rencontres entre plasticiens s'y effectuant dans le cadre de cours et de stages.
Jean-Pierre Delarge analyse le parcours d'Osvaldo Rodríguez en observant qu'« au milieu des années 80, il marie le pop art et l'abstraction de formes biomorphes. Au début des années 1990, il peint les mécaniques célestes avec leurs sphères, leurs traînées, les liens qui, dans les machines, entraînent les planètes et les astres. Puis il réalise des collages qui sont structurels et accidentels. Les structurels proviennent de carton ondulé ou de bristols peints, agencés figurativement, en mettant en vedette les arrondis comme les singularités. Les accidentels sont faits de rebuts qui enrichissent le principal »[6].
Œuvres
Fresques murales
Latinitas - Histoire de deux mille ans de créativité latine, fresque sur bois dite « la plus grande du monde (350 x 52.000cm) », exposée au Grand Palais, Paris, 1985[7].
Les petits marchands de rêves, fresque sur la Sambre, Festival des Inattendus, Maubeuge, 1992.
Le chant d'espoir de la Sambre, fresque de 600 m2, Première Triennale des Amériques, Maubeuge, 1993.
Sculptures
Les Bouchons d'O.R., bouchons de bouteilles de Champagne, sculptures en résine, métal et argent projeté[8].
Contributions bibliophiliques
Olivier Michaux-Lecat, T'as des nouvelles ?, illustrations en couleurs d'Osvaldo Rodriguez, Éditions Zinedi, Montigny-le-Bretonneux, 2011.
Expositions
Expositions collectives
Salon municipal Manuel Belgrano, Buenos Aires, 1967.
Salon d'automne, Buenos Aires, 3e prix, 1968, 1er prix, 1969.
M.E.E.B.A, Buenos Aires, 1er prix (dessin), 1969.
Salon de sculpture Avellaneda, Buenos Aires, mention spéciale, 1969.
Salon du musée d'art moderne, Buenos-Aires, 1970.
Salon Contradiction 77, American Center, Paris, 1977.
16e prix Joan Miro, Musée Joan Miro, Barcelone, 1977.
Exposition Salle de Culture Navarra, Pampelune, 1977.
Salon Grands et jeunes d'aujourd'hui, Grand Palais, Paris, 1978, 1983, 1985.
30e Salon de la Jeune Sculpture, espace Cardin, Paris, 1978.
Images, messages d'Amérique Latine, centre culturel de Villeparisis, 1978.
Hommage au 20e anniversaire de la Révolution cubaine, Unesco, Paris, 1979.
Exposition internationale de sculpture, Le Vaudreuil, 1979.
Quatre artistes argentins, Galerie Th. Fontaine, Paris, 1980.
Soixante artistes prennent la parole dans le cadre de la lutte contre la drogue, exposition organisée par les Douanes françaises, Arche de la Défense, Paris, 1995 (exposition itinérante à travers les musées de France jusqu'en 1996).
America Latina, maison de l'Argentine, Paris, janvier-mars 2010[9].
Art et mémoire - Mémoire du terrorisme d'état en Argentine (organisation : Collectif argentin pour la mémoire et Ambassade de la République d'Argentine en France), Galerie Argentine, Paris, décembre 2010 - janvier 2011.
À la découverte du Monde latin : La fresque « Latinitas » d'Osvaldo Rodríguez, Grand Palais, Paris, décembre 1984 ; maison de l'Amérique latine, Monaco, 1986.
« Il réalise des reliefs sur bois, polychromés, avec des matériaux divers, cartons, tissus, métal, polyester, plâtre. Il compose des œuvres hétéroclites et s'interroge, à partir de formes et de volumes géométriques, sur la construction (et déconstruction) de l'espace pictural. » - Dictionnaire Bénézit[2]
« La sensation d'une présence féminine, du désir et du rêve, sont omniprésents dans son œuvre qui oscille entre abstraction et figuration recomposée. Modification des structures, dissection des formes et fragmentation des volumes sont des préalables destinés à subir un reformatage complet à travers le kaléidoscope mental du sculpteur qui prend un évident plaisir à ce re-assemblage et au toucher de la matière. » - Marc Ottavi[10]
« Tel un Don Quichotte qui se battrait contre ses démons intérieurs, l'artiste argentin, surtout connu pour ses œuvres démesurées, démontre une puissance de création et une indépendance d'expression qui se transmettent à celui qui regarde [...]. La patte de Rodríguez tranche sur l'ensemble de l'art contemporain. Il use de la même liberté pour sa peinture que pour sa sculpture. On y perçoit les signes d'une véritable maîtrise de la matière, mais également les marques d'une personne qui oscille entre ses origines argentines et sa patrie d'adoption. » - Nelly Nussbaum[13]
↑ a et bMarc Ottavi, « Latinité - Osvaldo Rodríguez », catalogue d'art moderne et contemporain, Yann Le Mouel commissaire-priseur, Hôtel Drouot, 22 octobre 2007.
Osvaldo Rodríguez, Latinitas de Osvaldo Rodríguez : pour l'exposition « À la découverte du Monde latin », Cultura Latina, Paris, 1984.
Osvaldo Rodríguez, Les Suds, Éditions du musée de Maubeuge, 1991.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Christine Frérot, « Art en Amérique latine à Paris : l'espace latino-américain (1980-1993) », Artelogie - Recherche sur les arts, le patrimoine et la littérature de l'Amérique latine, No 6 : « Horizons et dispositifs des arts plastiques des pays du Río de la Plata (XXe siècle) », (lire en ligne).