L’originalité est le caractère que présente une œuvre lorsqu'elle porte l'empreinte de la personnalité de son auteur. Elle se distingue de ses copies, contrefaçons et des œuvres dérivées[1]. Une telle œuvre a un style et une substance unique.
Le terme d'originalité est souvent appliqué en complément de la créativité de l'artiste, de l'écrivain ou du penseur.
Histoire de la notion
La notion d'originalité a été inventée par le romantisme[2].
Le concept d'originalité est culturellement contingent. Il est devenu un idéal dans la société occidentale à partir du XVIIIe siècle[3],[4]. À l'inverse, à l'époque de Shakespeare il était commun d'apprécier la similarité avec une œuvre classique et Shakespeare lui-même évitait toute intervention non-nécessaire[3],[5].
La notion d'original s'oppose à la notion de copie. En droit de la preuve, les critères d'originalité peuvent différer d'un pays à l'autre ou d'une discipline à l'autre : originalité de la signature ou originalité du support[7].
Sources
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Originality » (voir la liste des auteurs).
↑Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques (9 septembre 1886), article 2
↑Marie Demoulin et Sébastien Soyez, « L’authenticité, de l’original papier à la copie numérique : Les enjeux juridiques et archivistiques de la numérisation », dans Luciana Duranti & Elizabeth Shaffer, The Memory of the World in the Digital Age : Digitization and Preservation. An international conference on permanent access to digital documentary heritage, 26-28 September 2012, Vancouver, UNESCO, (lire en ligne), p. 745-763.
Bibliographie
Edward Young, Conjectures on Original Composition, 1759.
M. Melot, « La notion d'originalité et son importance dans la définition des objets d'art », dans : R. Moulin, Sociologie de l'art, La Documentation Française, 1986, p. 191-202.
Jean-Claude Lemagny, « Qu’est-ce qu’un original ? », dans : L’Ombre et le Temps. Essais sur la photographie comme art (1992), Armand Colin, 2005, p. 116-123.
Elizabeth Gregory, Quotation and Modern American Poetry: Imaginary Gardens with Real Toads, (lire en ligne)
Jack Lynch, « The Perfectly Acceptable Practice of Literary Theft: Plagiarism, Copyright, and the Eighteenth Century », Colonial Williamsburg: The Journal of the Colonial Williamsburg Foundation, no 4, , p. 51–54 (lire en ligne)
Royal Shakespeare Company, The RSC Shakespeare - William Shakespeare Complete Works, Introduction to the Comedy of Errors,