Opposition à l'oléoduc Dakota AccessOpposition à l'oléoduc Dakota Access
Un homme lakota attaché à de la machinerie de construction pour ralentir la construction de l'Oléoduc Access Pipeline près de la Réserve indienne de Standing Rock dans le Dakota du Nord. Été 2016
L'opposition à la construction de l'oléoduc Dakota Access , aussi connu sous le hashtag #NoDAPL, est un mouvement militant qui a débuté au printemps 2016 aux États-Unis, en opposition au projet de construction de l'oléoduc Dakota Access de l'entreprise Energy Transfer Partners. L'oléoduc projeté doit s'étendre des champs de pétrole de la formation de Bakken dans l'ouest du Dakota du Nord jusqu'au sud de l'Illinois en passant sous les rivières Missouri, Mississippi et sous une partie du Lac Oahe dans la Réserve indienne de Standing Rock. En , l'aîné LaDonna Brave Bull Allard de la tribu Sioux de Standing Rock entame la construction d'un campement comme chef-lieu de la sauvegarde du patrimoine culturel sioux et de résistance spirituelle à l'oléoduc[1]. Au cours de l'été 2016, le nombre de campeurs à Standing Rock a augmenté à plusieurs milliers de personnes[2],[3]. Avant la construction, le Corps du génie de l'armée des États-Unis a effectué un examen limité du tracé de l'oléoduc et a émis la conclusion qu'il n'y avait pas d'impacts significatifs. Aucune évaluation environnementale complète n'a été réalisée sur l'ensemble du tracé[4]. En mars et , l'Agence de protection environnementale, le Département de l'Intérieur des États-Unis et le Conseil consultatif sur la préservation du patrimoine historique ont demandé au corps des ingénieurs de procéder à une étude d'impact et d'émettre une déclaration d'impact sur l'environnement. Avènement d'un mouvement socialEffet des médias sociauxLa manifestation visait initialement à apporter une visibilité aux enjeux vécus par la communauté de Standing Rock par rapport à la construction de l'oléoduc Dakota Access Pipeline. Toutefois, avec les réseaux sociaux, cette manifestation a pris de l'ampleur avec l'utilisation de hashtags; #NoDAPL, #'''Mni Wiconi (Water is life), #'''Stand with Standing Rock, #Protect the sacred, etc. L’opposition à l'oléoduc s'est transformé en mouvement social, grâce au réseautage sur les médias sociaux. Le mouvement s'est développé grâce au soutien et à la mobilisation d'activistes environnementaux, activistes défendant les droits des noirs (Black Lives Matter), activistes défendant les droits autochtones. La mobilisation d'activistes, d'autochtones venant de partout autour du globe ont permis une l'expansion du mouvement, une meilleure visibilité sur les médias sociaux. En effet, des millions de gens se sont mobilisés grâce à facebook donnant la possibilité de partager des vidéos, et d’ainsi inciter le plus de gens possibles à visionner ces derniers et de s’informer, particulièrement lors de la censure de la part des médias de masse (Fox News, CNN, CBS, etc.). Twitter aussi fût un outil communicationnel important car c'est le média social le plus populaire aux États-Unis. Influence des célébritésDe nombreuses célébrités se sont jointes à ce mouvement et certains se sont même déplacés pour apporter une visibilité à un mouvement d'une telle envergure. De nombreuses célébrités ont pris part à des actions d'opposition. Shailene Woodley a notamment fait une vidéo en direct (facebook live) qui la montrait se faisant arrêter par la police en manifestant sur les lieux de la réserve du Dakota du Nord, en . On dit que 40 000 personnes la regardaient en direct, puis 2,5 millions de personnes l’ont vue au total[5]. Cette dernière a utilisé son statut pour attirer l’attention du public sur cet événement qui manquait de couverture médiatique. Elle a fait usage de ses plateformes médiatiques, comme sa page facebook, ou son compte Twitter, mais également lors d’événements tels la cérémonie des Environmental Media Awards de 2016[6] pour informer les gens de la situation entourant la construction de l'oléoduc et de la nature de la manifestation. On peut également nommer d’autres personnes connues qui ont montré leur désaccord face à la situation, dénonçant les injustices et mettant de la pression sur le gouvernement[7]. De nombreux artistes tels Neil Young, et Mark Ruffalo ont montré leur appui en se mobilisant sur les lieux de Standing Rock. Le mouvement #NoDaPl a bénéficié des élections présidentielles de 2016 pour avoir plus de visibilité[8]. Bernie Sanders était également l'une de ces personnalités politiques qui s'étaient adressées à Obama et pour lui demander de prendre position à propos du projet de pipeline[9]. Acteurs supportant la causeÀ la suite du dépôt de la poursuite contre le projet de pipeline #DaPL, en par le conseil tribal de Standing Rock, prouvant encore une fois le non-respect des traités de la part du gouvernement et l’injustice vécue par les communautés autochtones, la contestation attira quelque 300 tribus, venues supporter leurs confrères, et réalisant ainsi la plus grande réunion de tribus autochtones depuis longtemps[10]. Cet événement attira peu à peu des activistes et des alliés de partout autour du monde. Avec l’arrivée d’activistes environnementaux et sociaux, le mouvement #NoDaPL prit énormément d’ampleur, devenant la plus grande manifestation contre un pipeline de l’histoire. De plus, de nombreux autres mouvements ont uni leurs forces avec la manifestation #NoDaPL, dont le mouvement Black lives matter ainsi que les mouvements contre les autres projets de pipeline tels Keystone XL. De nombreux activistes se sont mobilisés pour créer un mouvement mondial de solidarité et afin de promouvoir le respect des droits des minorités trop souvent persécutées, discriminées et censurées. Bref, à travers un réseau d’activistes, détenant chacun de nombreux outils médiatiques tels des sites web, des pages facebook, des journaux indépendants, et bien plus, le combat contre le projet de pipeline a pu se sortir de la censure imposée par le gouvernement et par les intérêts corporatistes[10]. Censure de la part des médias, des forces armées et du gouvernementLe silence médiatique était présent même quand les autochtones ont mis en place certains documents envers le projet de pipeline qui menaçait leurs traités et leurs droits. Les démarches pour créer le passage de l’oléoduc commence sous le lac Missouri, quand un groupe de protestants entrent illégalement sur le site de construction. C’est à ce moment que les confrontations prennent place, et que les journalistes commencent à publier du matériel sur ce sujet. Au tout début la couverture médiatique sur les pipelines était quasiment inexistante.[réf. nécessaire] Avec les déroulements qui ont suivi dans les prochains mois, la tension a augmenté et la violence également, alors que la police et les soldats utilisaient des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades[11]. C'est à partir de cette violence policière envers les manifestants que l'on a commencé à avoir une plus grande couverture médiatique. Ce n'est qu'en été 2016 que le New York Times a envoyé des journalistes pour se rendre sur la réserve indienne de Standing Rock. Des médias comme CNN et NBC n'ont démontré leur présence que vers la fin de l’année 2016[11]. Lors d'une soirée en , des dizaines de manifestants ont été blessés par une bombe[12]. Bien qu'il ne soit pas certain s'il s'agissait d’une grenade assourdissante provenant d’un officier ou d’un protestant, c'était une nuit particulièrement violente. Les altercations entre policiers et manifestants ont résulté à un grand nombre de blessés. The intercept a joué un rôle important pour combattre la censure. Certains[Qui ?] ont dit que des éléments de vérité restent cachés pour le public général. La correspondance[Laquelle ?] publiée a révélé que des agents secrets surveillaient et essayaient de contrôler des informations concernant l'incident. Ces agents[Lesquels ?] ont changé le déroulement de cette soirée, manipulant l’information, et ainsi que l’opinion publique. La police privée a tenté de censurer, voire cacher la vérité sur ce qu'il s'est vraiment passé[12]. Références
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