On raconte... est un ensemble de trois recueils de contes rassemblés et présentés par Mathilde Leriche et publiés aux Éditions Bourrelier en 1956. Ils ont fait l'objet de nombreuses rééditions[1].
Présentation
L'objectif de Mathilde Leriche[2], exposé dans la présentation, était d'offrir aux personnes s'occupant d'enfants une collection de contes et de récits qu'elles pourraient leur lire à haute voix, et qui correspondraient aux goûts et aux besoins des enfants. Elle pensait notamment « aux institutrices et instituteurs éloignés des villes qui ne peuvent pas facilement trouver la documentation qu'ils désirent ».
des contes extraits d'ouvrages épuisés en librairie et non réédités
des contes inédits d'auteurs contemporains.
Chaque recueil s'adresse à une tranche d'âge :
enfants de 5 à 9 ans
enfants de 8 à 12 ans
enfants de 10 à 14 ans.
Ces textes sont accompagnés d'indications sur l'âge approximatif de l'auditoire-cible, de conseils de diction et d'une estimation sur le temps nécessaire à raconter chaque histoire.
Mathilde Leriche était très attachée à la qualité des histoires destinées aux enfants, et à leur bonne adéquation à l'auditoire. Elle a notamment « écarté systématiquement les contes et histoires qui pouvaient troubler ou effrayer les enfants », mais n'a « pas craint de donner des histoires où un problème moral, un cas de conscience étaient posés ». Elle a adapté les récits les plus anciens qui pouvaient présenter des longueurs ou des expressions obsolètes, et a expérimenté par elle-même la lecture de ces contes à des « groupes d'enfants de milieux très variés » avant de les publier.
Plusieurs auteurs de manuels scolaires de lecture ont par la suite puisé à leur tour dans ces recueils[3]. Certaines histoires inédites, comme celles de Paul Grolleau, lui doivent d'avoir survécu jusqu'à nos jours.
↑Né le 11 juillet 1876 à Marc-la-Tour, mort le 10 avril 1959 à Toulouse, de son vrai nom Henry Surchamp (son pseudonyme est le nom d'un héros de roman de René Bazin, qui l'a autorisé à l'utiliser). Son premier roman, L'ivraie (1905) a été couronné par l'Académie française et réédité à de nombreuses reprises. Père de Dom Claude Jean-Nesmy.