Olivier ErtzscheidOlivier Ertzscheid
Olivier Ertzscheid, né en 1972, est un chercheur français en sciences de l'information et de la communication, qui enseigne en tant que maître de conférences à l'université de Nantes et à l'Institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon. Il s'intéresse principalement à l'évolution des dispositifs et des usages numériques, en particulier dans le domaine de la culture, des métiers du livre et de la documentation. Il publie régulièrement dans les médias qui traitent de ces questions (OWNI, rubrique « Écrans » de Libération, etc.), ainsi que sur son blog. Activités de rechercheDans l'article « L’homme est un document comme les autres : du World Wide Web au World Life Web », publié en 2009 dans la revue Hermès[1], Olivier Ertzscheid développe l’idée qu’avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, l’identité de l'individu fonctionne désormais comme un document : c'est un ensemble de données qu’on indexe, qu’on agrège et qu’on relie. Dans le même esprit, il a écrit de nombreux articles ou billets de blog sur les multiples dispositifs qui visent à capter ou à automatiser les comportements de l'utilisateur connecté. S'il en dénonce les dangers potentiels[2], Olivier Ertzscheid n'est cependant pas un adversaire du Web. Il s'efforce au contraire de promouvoir une formation à la culture numérique, considérant Internet comme un média de publication que les élèves et étudiants doivent apprendre à utiliser[3]. C'est un défenseur des biens communs numériques, de l'open access et du domaine public. Présence médiatiquePour la sortie de son livre Qu'est-ce que l'identité numérique ?[4] en 2013, Olivier Ertzscheid a débattu avec l'Atelier des médias[5]. Dans une interview pour Le Figaro en 2010, Olivier Ertzscheid réagit sur la polémique du livre numérique[6] et le projet Google Books. Pour lui, les États européens ont pris du retard dans la numérisation des livres. Il critique Europeana — projet de bibliothèque numérique de la Commission européenne datant de 2008 — qu'il juge « invisible aux yeux des internautes » contrairement à Google Books[7]. En 2008, Olivier Ertzscheid estime que les élèves « utilisent Google de manière trop exclusive et à seulement 10 % de ses possibilités réelles. C'est-à-dire qu'ils se contentent du moteur web Google sans s'attarder sur d'autres services tout aussi intéressants (recherche d'images et surtout actualités) ni sur les options de recherche avancées »[8]. Dans cet entretien avec Libération, il ajoute que la plupart des internautes n'utilisent pas les outils comme Google et Wikipédia au maximum de leurs possibilités. L'« affaire » refdocEn 2012, Olivier Ertzscheid a participé activement à une pétition de chercheurs contre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Le sujet de cette controverse était l'accès payant aux articles de chercheurs qui pouvaient, par ailleurs, se trouver gratuitement sur la Toile. De plus, le droit d'auteur n'était pas respecté par le CNRS. Les auteurs ne touchaient rien de ces ventes. Comme une journaliste précise, « Olivier Ertzscheid milite pour que ses productions soient disponibles gratuitement sur son blog ou sur des plateformes d’archives ouvertes. Il insiste pour que ses contrats d’édition comportent “une clause permettant de déposer une version numérique dans des sites d’archives ouvertes, sans aucun délai d’embargo”[9]. » Publications
Notes et références
Liens externes
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