L’offensive Mohilev (russe : Могилевская наступательная операция) était une partie de l'offensive stratégique en Biélorussie de l'Armée rouge menée en été 1944 contre les troupes de la Wehrmacht et dénommée opération Bagration, une partie de l'opération stratégique offensive menée en Biélorussie par l'Armée rouge à l'été de 1944. Elle a été communément appelée opération Bagration. Ses objectifs étaient de s'emparer de la ville de Mohilev et de clouer et piéger le gros de la IVe Armée allemande. L'offensive atteignit tous ses objectifs.
Plan d'opérations
Objectifs opérationnels
L'offensive Mohilev avait deux objectifs principaux dans le contexte de l'opération Bagration :
Le XXXIXe Corps blindé (Panzer) devant Mohilev était un des plus puissants du Groupe d'Armées centre, avec des divisions de haute qualité. Ceci reflétait l'importance stratégique de la route à travers les marais (terres basse entre la Bérésina et Vlona) qui permettait un passage à travers ces zones. Cependant, comme toutes les autres armées allemandes impliquées dans l'opération Bagration, la IVe armée n'était pas préparée à une offensive majeure du fait que l'OKH attendait l'offensive soviétique principale contre le Groupe d'Armées nord (Ukraine).
Peu avant que l'attaque ne commence, un chef de bataillon de la 12e division d'infanterie éleva une hypothèse sur une possible attaque au général Martinek, qui était en tournée d'inspection, sur une possible attaque. Martinek acquiesça mais répondit en citant le proverbe « Jupiter aveugle ceux qu'il veut détruire ». Le message n'était pas passé[2].
Un des pièges de la première phase de l'opération Bagration se tendait, au matin du . Comme pour les autres offensives parallèles, un violent barrage d'artillerie s'abattit sur les lignes de défense allemandes.
Les forces de la 49e armée soviétique forçaient les passages du Dniepr le dans la soirée. Deux divisions (la 290e et la 369e) marchaient en combattant dans la ville pendant la nuit, tandis que les unités mobiles de la 23e brigade blindée de la Garde soviétique enveloppait la garnison depuis le nord-ouest[5].
Défaite allemande
Mogilev, avec son commandant de place, le GeneralmajorWerner von Erdmannsdorff[6] et une grande partie de la 12e division d'infanterie avaient reçu l'ordre de défendre la ville jusqu'au dernier homme, tombèrent entre les mains des Soviétiques le . Ce jour-là, le XIIe corps allemand et le XXXIXe Panzer Corps[7], continuèrent à utiliser les passages de la Bérésina. Du fait que les routes étaient encombrées avec des civils en fuite et des unités militaires, sous de lourdes attaques aériennes, la progression était lente.
Conséquences
L’offensive Mohilev atteignit ses objectifs immédiats. Non seulement la ville elle-même fut prise mais la 4e Armée allemande fut empêchée avec succès de se désengager à temps pour s'échapper de l'encerclement de l'offensive de Minsk qui commença immédiatement après.
Selon l'historien militaire Paul Carell : « une nouvelle armée soviétique était née ».
Vassily Grossman (trad. Antony Beevor et Luba Vinogradova), Carnets de guerre : De Moscou à Berlin, 1941-1945 [« A Writer at War »], Paris, Calmann-Lévy (no 30969), (1re éd. 2005), 512 p., poche (ISBN978-2-253-12249-4, www.livredepoche.com)
(en) Walter S. Dunn, Soviet Blitzkrieg: The Battle for White Russia, 1944, Lynne Riener, (ISBN978-1-55587-880-1).
(en) David M. Glantz, Belorussia 1944 : The Soviet General Staff Study, .
(en) Samuel W. Mitcham, German Defeat in the East, 1944-5, Stackpole, (ISBN978-0811733717).
(en) Gerd Niepold (trad. R. Simpkin), Battle for White Russia: The destruction of Army Group Centre June 1944, Londres, Brassey's, (ISBN0-08-033606-X).