Offensive Krasnoïe Selo-RopchaOffensive Krasnoïe Selo-Ropcha
Carte des opérations soviétiques.
21 000 soldats
85 pièces d'artillerie[2] Front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale Batailles Front de l’Est Guerre germano-soviétique :
Front nord : Front central : Front sud :
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Allemagne : Front nord et Finlande : Europe orientale : Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
L'offensive Krasnoïe Selo-Ropcha, également connue sous le nom d'opération Tonnerre de Janvier et Neva-2, est une campagne ayant opposée le front soviétique de Léningrad et la 18e armée allemande qui combattaient pour les approches ouest de Léningrad du 14 au 30 janvier 1944. ContexteLa 2e armée de choc fut déplacée de Léningrad et Lissi Nos vers la tête de pont d'Oranienbaum pendant plusieurs nuits à partir de novembre 1943. Dans la journée, les barges revenaient, maquillées en évacuation de la tête de pont. Responsable de la tête de pont, le lieutenant-général B. Z. Romanovski fut remplacé par le lieutenant-général Ivan Fediouninski. ConceptionSoviétiqueDans le cadre de l'offensive stratégique Leningrad-Novgorod, qui doit débuter le 14 janvier 1944, les fronts soviétiques de Volkhov et de Léningrad conçoivent l'offensive Krasnoïe Selo-Ropcha visant à forcer le groupe d'armées nord du Generalfeldmarschall allemand Georg von Küchler à reculer de ses positions près d'Oranienbaum. Ce faisant, l'attaque devra encercler la 18e armée du Generaloberst Georg Lindemann. AllemandeLa situation du groupe d'armées allemand Nord à la fin de 1943 s'était détériorée jusqu'à un point critique. La Division bleue et trois divisions allemandes avaient été retirées en octobre, tandis que le groupe d'armées avait acquis 97 km de front supplémentaire depuis le groupe d'armées Centre au cours de la même période. En remplacement, le maréchal Georg von Küchler reçoit la Légion bleue et trois divisions composées de troupes SS. Dans un tel état d'affaiblissement, l'état-major du groupe d'armées planifia une nouvelle position à l'arrière qui raccourcira les lignes de front de 25 % et éliminera les menaces soviétiques posées sur de nombreux saillants des lignes actuelles. Le plan, appelé opération « Bleu », prévoit un retrait en janvier de plus de 240 km vers la barrière défensive naturelle formée par les rivières Narva et Velikaïa et les lacs Peïpous et Pskov. Cette position, appelée « ligne Panther », est renforcée par des fortifications construites depuis septembre. La retraite s'effectuera par étapes, en utilisant des positions défensives intermédiaires, dont la plus importante était la ligne Rollbahn formée sur le chemin de fer d'Oktiabrskaïa (en) traversant Tosno, Liouban et Tchoudovo. Là, les deux corps d'armée les plus exposés, le XXVIe et le XXXVIIIe, se regrouperont avant de reculer plus loin vers leurs positions sur la ligne Panther[3]. Le sort du groupe d'armées Nord s'était aggravé au cours de la nouvelle année, car Hitler rejeta toutes les propositions de retrait rapide vers la position « Panther », insistant pour maintenir aussi loin que possible les forces soviétiques du Reich, tout en les obligeant à payer un lourd tribut pour chaque mètre carré de terrain conquis. Finalement, Hitler transfère trois autres divisions d'infanterie de premier ordre hors du groupe d'armées Nord pour renforcer le groupe d'armées Sud d'Erich von Manstein alors qu'il recule du fleuve Dniepr sous l'assaut continu des Soviétiques. Le maréchal von Küchler occupe désormais une position extrêmement précaire et ne peut qu'attendre avec un grand pessimisme les événements sur les fronts de Léningrad et de Volkhov[3]. AffrontementLa 2e armée de choc de Fediouninski et la 42e armée du général Maslennikov tombent sur le secteur du IIIe corps blindé SS de l'Obergruppenführer Steiner, touchant la zone des 9e et 10e divisions de campagne de la Luftwaffe. Au troisième jour de l'offensive, la 2e armée de choc franchit les lignes allemandes avec une percée de 23 kilomètres de large[2]. Les unités de la Luftwaffe s'effondrent rapidement et le groupe d'armées Nord se replia sur de nouvelles positions le long du fleuve Narva en Estonie[4]. Lors d'un assaut soviétique clé le 19 janvier, la 63e division de fusiliers de la Garde (en) s'empare des positions allemandes sur le front de Krasnoïe Selo[4]. Le 19 janvier, la 2e armée de choc prend Ropcha et la 42e armée libère Krasnoïe Selo. ConséquencesLe 30 janvier, les attaques soviétiques de la 2e armée de choc et de la 42e armées coûtent aux forces allemandes environ 21 000 pertes ; ceux-ci capturent 85 pièces d'artillerie d'un calibre allant de 15 cm à 40 cm et les repoussent entre 60 et 100 kilomètres[2]. L'offensive Krasnoïe Selo–Ropcha fait partie des opérations des fronts de Volkhov et de Léningrad ayant brisé le siège de Léningrad, concluant une bataille de près de 900 jours[5]. En lançant l'offensive Kingisepp-Gdov le 1er février, le 109e corps de fusiliers de la 2e armée de choc s'empare de la ville de Kingisepp[5]. Notes et références
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