Membre d'une vieille famille protestante d'origine suisse, les Risler, Nicolas est né le 28 septembre 1827 à Mulhouse, rue du Bourg[1]. Il est le fils de Judith Grumler (1801-1881) et de Nicolas Risler (1799-1882), dessinateur de fabrique d'impression sur étoffes et modèle possible du Risler aîné d'Alphonse Daudet[2].
Le 24 septembre 1859[3], Nicolas Risler épouse Hortense-Adrienne-Catherine Tournier (1837-1891), fille du dessinateur illzachois Jean-Ulric Tournier (d) (1802-1882). Conformément à un usage courant au sein de la bourgeoisie mulhousienne, Nicolas sera désormais appelé « Risler-Tournier ».
Architecte, Nicolas Risler-Tournier exerce depuis 1853 dans sa ville natale[4]. En 1864, il est, avec Jean-Frédéric Günther (d) et Jean-Baptiste Schacre, l'un des trois architectes mulhousiens agréés par le préfet du Haut-Rhin pour le service des travaux communaux[5]. Il conçoit ainsi de nombreux édifices publics (mairies-écoles, églises) pour différentes communes du Haut-Rhin au cours des années 1860.
Après l'invasion allemande, il opte pour la nationalité française et s'installe en 1872 dans les Vosges, à Épinal. Architecte des hospices[6], il réalise des expertises et se charge de travaux communaux, industriels et particuliers[7]. En 1888, il est l'un des cofondateurs de la Société régionale des architectes de l'Est de la France (SRAEF)[6].
Nicolas Risler-Tournier meurt le 26 avril 1899 au château de La Vallée, à Villiers-sur-Loir[8].
↑Archives départementales du Haut-Rhin, état civil de Mulhouse, registre des naissances de 1827, acte no 500 (vues 1299 et 1300 sur 1354).
↑« Risler est un souvenir d'enfance. Ce grand blond, dessinateur de fabrique, travaillait chez mon père. D'Alsacien, je l'ai naturalisé Suisse [...] » (Alphonse Daudet, Trente ans de Paris, Paris, Marpon et Flammarion, 1888, p. 304).
↑Archives départementales du Haut-Rhin, état civil de Mulhouse, registre des mariages de 1859, acte no 337 (vue 186 sur 447).
↑Société industrielle de Mulhouse, Histoire documentaire de l'industrie de Mulhouse et de ses environs au XIXe siècle, t. II, Mulhouse, veuve Bader, 1902, p. 821.