En 1989, il commence à collaborer à Beaux Arts magazine[6] où il tient également une chronique depuis 1998, interrompue entre 2010 et 2013 en raison de ses fonctions au ministère de la Culture. Certains de ses écrits critiques, parus tout au long d'une période qui va de 1986 à la fin des années 1990, constituent la préfiguration des concepts élaborés par Bourriaud[7][source insuffisante].
En 1992, Bourriaud fonde la revue Documents sur l'art puis cofonde, en 1995, la Revue Perpendiculaire (disparue en 1999), émanation directe de la Société perpendiculaire née dans la région de Niort une dizaine d'années plus tôt[8]. En 2008, il fonde la revue Stream avec l'architecte Philippe Chiambaretta et l'éditeur Christophe Le Gac[9].
À la fin des années 1990, il commence à publier des ouvrages. Après un roman expérimental (L’Ère tertiaire), il inaugure une série d'ouvrages théoriques dont Formes de vie. Une généalogie de la modernité, Esthétique relationnelle, Postproduction, Radicant, lesquels sont traduits en plusieurs langues.
En 2007, il est nommé à la Tate Britain au poste de Gulbenkian curator for contemporary art, responsable de la « Tate Triennial » 2009 : cette exposition est destinée à montrer, tous les trois ans, les derniers développements de l'art actuel. « Altermodern » pose comme principe la fin du post-modernisme, et l'émergence d'une modernité spécifique à l'ère de la globalisation, basée sur les notions de traduction comme génératrice de formes, et d'errance inter-culturelle.
En , il revient à Paris pour y occuper les fonctions de chef de l'Inspection de la création artistique au ministère de la Culture.
En 2019, il est le commissaire de la 16eBiennale d'Istanbul, intitulée « Le Septième continent », en référence aux masses de plastiques flottant dans les océans[16]. Cette exposition vint compléter une trilogie consacrée aux effets de l'anthropocène sur l'art contemporain, initiée en 2014 avec la Biennale de Taipei, « The Great acceleration », et « Crash Test. La Révolution moléculaire » organisée à Montpellier, qui regroupait une génération d'artistes « qui travaille le réel à son niveau moléculaire, en organisant des connections entre la réalité physique/chimique et les cultures humaines. Ils/Elles décrivent le monde actuel (ses sociétés, ses cultures...) à partir des matières (brutes ou synthétiques) qui le composent, et non plus à partir de données purement sociales, ni même humaines. »[réf. nécessaire]
En 2022, il fonde la coopérative de commissariat d'exposition nommée Radicants[17].
"The Seventh Continent", XVIe Biennale d'Istanbul, 2019.
Publications
Radicant : pour une esthétique de la globalisation , Paris, Denoël, 2009 (ISBN978-2-2072-61392)
The Radicant , New York/Paris, Sternberg Press/Les Presses du réel, 2009 - (ISBN978-1-933128-42-9)
Postproduction. La culture comme scénario : comment l’art reprogramme le monde contemporain , New York, Lukas & Sternberg. Version française : Dijon, Les Presses du réel, collection « Documents sur l'art », 2002 (ISBN978-2-84066-101-6).
Formes de vie. L'art moderne et l'invention de soi, Paris, Denoël, 1999 (rééd. 2009) (ISBN978-2-2072-55018).
L'Exforme, Paris, PUF, 2017. Publication originale en espagnol : La Exforma, Buenos Aires, Adriana Hidalgo, 2015. Version anglaise : The Exform, Londres, Verso, 2016 ;
↑« La Tragédie de l'absence », in New Art International, oct. 1986, no 1, p. 72.
↑« L'Héritage de l'indifférence », in Artstudio, automne 1987, no 6, p. 28-37.
↑« Giancarlo Politi, Helena Kontova : 20 ans de Flash Art », in Galeries Magazine, décembre 1987-janvier 1988, no 22, p. 50-51 & p. 134.
↑« Laurent Joubert : la légende noire », in Art press, mai 1988, no 125, p. 38.
↑« Erik Dietman, « Dokoupil », « Opalka », in Beaux-Arts Magazine (Spécial FIAC), 1989, p. 44-45, p. 46-47, & p. 50-51.
↑Voir notamment « Notes on radicantity », in New Art International, mai 1989, no 3, p. 25-27 et « L'Idéologie comme décor et l'art comme invention », in Documents sur l'art, mars 1992, no 0, p. 16-21.
↑Voir l'ouvrage Société perpendiculaire. Rapport d'activités 1985-2000, éditions Images Modernes, Paris, 2002.