New Nation
New Nation est un journal hebdomadaire sud-africain en langue anglaise, fondé en 1986 et disparu en 1997. HistoriqueEn , la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) adopte comme résolution de créer un journal catholique qui témoigne des aspirations « de la majeure partie du peuple sud-africain »[1]. L'idée mûrit, et le premier numéro de New Nation est publié le , sous la direction du journaliste noir Zwelakhe Sisulu et avec le financement de la SACBC[2]. L'hebdomadaire, sous-titré « The Voice of the Voteless » (en français : « la voix de ceux qui ne peuvent pas voter »)[2], milite activement contre l'apartheid et devient l'un des principaux médias qui s'y opposent. En , son lectorat s'élèverait à 280 000 personnes[3]. En 1987, une étude menée par le journal indique que 23 % de ses lecteurs sont catholiques, 12 % anglicans, 21 % rattachés au protestantisme et 44 % rattachés à d'autres courants religieux ou bien sans religion[3]. Par ailleurs, son audience est aux trois quarts composée de Noirs (76,6 %), compte 13,5 % de Blancs, 7,5 % de Coloureds et 2,4 % de personnes asiatiques[3]. Début , le rédacteur en chef de New Nation, Zwelakhe Sisulu, est arrêté et placé en détention par le pouvoir en place, en même temps que d'autres journalistes sud-africains ; ces arrestations font suite au décret de l'état d'urgence par le président Pieter Willem Botha, qui s'accompagne d'une plus grande censure de la presse[4]. Il demeure en prison près de deux ans, sans procès, ni charge officielle ; Gabu Tugwana le remplace à la direction du journal durant cette période[2]. La libération de Zwelakhe Sisulu intervient début , mais sa liberté de mouvement est restreinte[5]. En , New Nation est fermé par le gouvernement pour une durée de trois mois, au motif qu'il aurait accusé la police de torture et « promu l'image » du parti d'opposition Congrès national africain (ANC), interdit par le pouvoir[6]. La diffusion nationale moyenne du journal est alors d'environ 35 000 exemplaires[6]. L'hebdomadaire continue de paraître après la libération de Nelson Mandela et la légalisation de l'ANC en , et l'abolition de l'apartheid en 1991. Il rencontre cependant d'importantes difficultés financières[7]. New Nation est racheté par le propriétaire de The Sowetan, Nthatho Motlana, en [8]. Il disparaît cependant deux ans après, en , avec une diffusion moyenne de 22 000 exemplaires[7]. Références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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