Ne vivons plus comme des esclaves est un documentairefranco-grec de Yannis Youlountas, qui donne la parole à des opposants grecs à l'austérité[1],[2], montre de nombreuses créations qui se veulent « alternatives »[3],[4] et questionne ce qui, pour Yannis Youlountas, est une forme moderne d'esclavage, en Grèce et ailleurs[5],[6]. Ce film est sorti le en Grèce et le en France.
Synopsis
Ce film a pour titre un slogan qui a fait le tour de la Grèce en crise depuis 2010 et qui commence à voyager au-delà : « Ne vivons plus comme des esclaves », qui se prononce « Na min zisoumé san douli » en grec. Un slogan qu'on peut lire en Grèce sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et qu'on peut entendre sur certaines stations de radio et dans les lieux d’autogestion qui se multiplient[7]. Un slogan diffusé jour après jour, et que les intervenants grecs du film invitent les spectateurs à reprendre en chœur, sur les mélodies du film réalisé en coopération avec eux.
Ce film est sorti en Grèce le dans des conditions très particulières en raison de la participation de mouvements s'opposant à l'austérité à sa réalisation (plus de soixante intervenants anarchistes[19], révolutionnaires ou d'extrême gauche, tous à visage découvert). La version grecque a rassemblé plus de 100 000 spectateurs en trois semaines dont :
plusieurs projections publiques gratuites sur des places d'Athènes et Thessalonique
une diffusion en prime-time sur ERT[20] (la télévision publique grecque qui diffuse sur Internet depuis son interruption brutale le par le gouvernement)
une mise en ligne intégrale et gratuite sur Internet[21]
La chanson éponyme Na min zisoume san douli (Ne vivons plus comme des esclaves) écrite par Yannis Youlountas et sa fille Lisa, et interprétée par le groupe de rébétiko Ta Limania Xena, est reprise et diffusée sur les radios alternatives grecques, ainsi que d'autres chansons de la bande originale. Toutes sont gratuites et libre d'usage. Dimitris Papachristos, voix de l'École Polytechnique lors de la chute de la dictature des Colonels, a manifesté son soutien au film et participé à la projection sur la Place Exarcheia le [22]. Le mouvement anti-autoritaire grec (AK) a projeté le film et invité le réalisateur au « Festival pour la démocratie directe » de Thessalonique, le . Le film a également servi de conclusion au Festival alternatif pour une économie solidaire et coopérative d'Athènes, le .
↑Une bande-annonce du film montrant, parmi les différentes formes de créations alternatives, le développement de l'autogestion et de l'auto-organisation dans le quartier d'Exarcheia à Athènes : https://www.youtube.com/watch?v=1wvIGnAPQKc
↑Le mouvement anti-autoritaire grec (AK) rassemble des anarchistes et des personnes se qualifiant d'« anti-autoritaires » au sens large, et a pour projet principal le développement de la démocratie directe à tous les niveaux de la société.