Namphase
Namphase ou Namphaise, ou encore Namphasy ou Naphaise[1]. est un ermite ayant vécu dans l'actuel département du Lot vers l'an 800. Il est considéré comme un saint par les catholiques et les orthodoxes. HagiographieNamphase est un officier de Charlemagne. Après les nombreuses batailles auxquelles il participe, il rebâtit plusieurs monastères, dont celui de Marcilhac-sur-Célé, puis se retire dans un ermitage de la forêt du Quercy où il creuse de nombreux lacs à même le roc pour abreuver les troupeaux. Il trouve la mort, tué par un taureau furieux et selon la légende, il lance le plus loin possible son marteau de mineur qui tombe à Caniac-du-Causse[2]. Les moines de l'Abbaye Saint-Pierre de Marcilhac-sur-Célé bâtissent une crypte sous l'église de Caniac-du-Causse pour héberger les reliques de Namphase, qui devient un lieu de pèlerinage très fréquenté au Moyen Âge par les personnes atteintes d'épilepsie. Il est fêté par les catholiques et les orthodoxes le 12 novembre[réf. nécessaire] et localement le 16 novembre[1]. ControverseLa première biographie de Namphase provient du Propre des saints du diocèse de Cahors écrit en 1659 sous la direction de l'évêque Alain de Solminihac. Toutefois, elle comporterait quelques erreurs historiques, comme celle qui lui attribue la restauration du monastère de Marcilhac-sur-Célé, construit seulement au IXe siècle. Les ouvrages qui furent écrits ultérieurement, comme les Acta Sanctorum des Bénédictins en 1734 et les Vies des saints des Petits Bollandistes de 1876 n'ont fait qu'ajouter les descriptions des vertus supposées du personnage, et placent sa vie aux environs de l'an 800 sans plus de précisions. Guillaume Lacoste (1765-1844), historien du Quercy, a repris la légende du creusement des auges pour recueillir les eaux de pluie, et de l'oratoire où le saint serait mort des suites des blessures infligées par un taureau, précisant toutefois que : « La Vie de saint Namphaise, se trouve dans les anciens bréviaires de Cahors mais elle a été corrompue dans la suite par quelque écrivain des derniers siècles peu versé dans l’histoire». Actuellement, dans le Propre du diocèse de Cahors, édition de 1952 il est uniquement mentionné :
VénérationSi Namphase était particulièrement vénéré sur le territoire de la paroisse de Caniac-du-Causse, il a aussi été le patron de plusieurs églises locales, et le patron secondaire d'autres paroisses. Sur le causse de Gramat, des centaines de petits points d'eau, creusés dans la roche calcaire, portent le nom de lacs de Saint-Namphaise[3]. Des représentations iconographiques, statues, peintures, vitraux, se trouvent encore dans les églises locales, à Caniac-du-Causse (église Saint-Martin), Quissac (église Saint-Gilles), Cajarc (église Saint-Julien de Gaillac) ou dans la Cathédrale Saint-Étienne de Cahors. Un long poème, de Sylvain Toulze, intitulé Centena de mon païs y fait référence : ... Mais vu qu'en ce pays le sol maigre fait Galerie
Sources
Références
Liens externes
|