Núria AñóNúria Añó
Núria Añó en 2009
Œuvres principales L'écrivaine morte, Le regard du fils, Nuages bas, Le salon des artistes exilés en Californie Núria Añó, née le à Lérida, est une femme de lettres espagnole de langue catalane. BiographieElle passe sa jeunesse à Mollerussa. Après avoir étudié l'allemand et la philologie catalane, elle s'installe à Lérida, où elle travaille comme écrivain, traductrice et conférencière. Son premier roman Els nens de l’Elisa est troisième finaliste du 24e Prix Ramon Llull[1] de littérature catalane. L'escriptora morta (L'écrivaine morte, 2018) est publié en 2008, Núvols baixos (Nuages bas, 2021) en 2009, La mirada del fill (Le regard du fils, 2019) en 2012 et la biographie de Salka Viertel El salón de los artistas exiliados en California (Le salon des artistes exilés en Californie, 2021) en 2020. Le 1996, elle reçoit le 18e Prix Joan Fuster d’Almenara. Elle obtient aussi des bourses internationales : Nuoren Voiman Liitto (Finlande, 2016), Shanghai Writing Program (Chine, 2016), Baltic Centre (Suède, 2017), IWTCR (Grèce, 2017), Krakow UNESCO City of Literature (Pologne, 2018), Ventspils House (Lettonie, 2019) ou encore International Writing Program (Chine, 2020). ThèmesElle publie Els nens de l’Elisa en 2006, où elle décrit la vie d’une instructrice et la problématique des adolescents. Son deuxième roman, en 2008, L’escriptora morta trace le portrait d’une femme vouée à l’écriture qui élève seule sa fille et en paie les conséquences ; le roman présente un questionnement sur la vie et le métier d’écrivain. Elle parle « des réalités et des fictions comme des parties inséparables en matière littéraire, mais aussi de la lutte intérieure et constante qui se cache derrière toute œuvre lorsqu’écrire est devenue nécessaire pour se sentir vivante, pour exister, si on vous le permet. Écrire parce qu’on ne peut pas faire autrement. »[2] Dans Núvols baixos, elle aborde le retour au passé d’une actrice un peu mûre. Retrouver les amies, retrouver l’enfance et l’adolescence bouleverse tout le petit monde de son village. Núria Añó aime étudier l’univers féminin, observer le comportement des femmes, y trouver une explication ou une raison d’être. Elle le fait avec un regard à la fois objectif et passionné en partageant leurs préoccupations, leurs amours et leurs hantises. Dans La mirada del fill, elle pose le problème de l’adoption et creuse profondément l’univers familial : rapports entre parents et enfants, rapport entre la mère et la fille, les mystères du couple. À travers les personnages féminins, Paule, la mère, Véra, la grand-mère, Sophie, la petite-amie, elle fait avancer l’action et nous mène vers le dénouement quand le fils est sur le point de quitter l’adolescence et de pénétrer dans le monde des adultes. Style littéraireAñó aime créer des personnages que l’on trouve bien réels avec quelque particularité imprévisible. En tant que personnages certains sont assez atypiques, incompris, solitaires, ce sont plutôt des personnes seules, d’où le fait qu’ils suscitent généralement plus d’intérêt que l’intrigue. Son analyse est riche en psychologie, très soignée, ne laissant rien au hasard, avec un style rigoureux et pénétrant. Son écriture est marquée par la psychologie du personnage, souvent celle des anti-héros. Le personnage est le trait le plus saillant de son œuvre, il y occupe un statut plus important que le thème. Ainsi, grâce à une introspection féminine et moins sentimentale, elle réussit cet équilibre singulier entre des mondes marginaux parallèles. Ses romans s'ouvrent à une variété de thèmes, ils traitent des problématiques sociales et actuelles les plus importantes telles que l'injustice, l'incommunication entre les individus. La trame de base de ses romans reste souvent inexpliquée. Añó tente, par cet enjeu, d'impliquer le lecteur dans l'événement tel qu'elle le comprend mais aussi dans la découverte des sens profonds qu'il recèle. ŒuvresRomans
Biographie
Œuvres traduites en français
Nouvelles
Essai
Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes |