Myriam YardeniMyriam Yardeni
Myriam Yardeni (hébreu : מרים ירדני) est une historienne israélienne originaire de Roumanie née le à Timișoara et morte à Haifa le [1],[2]. Elle est connue pour ses recherches sur l'histoire de France, surtout sur la pensée politique, sur l'historiographie et l'identité nationale françaises, sur le passé des huguenots et leurs rapports envers les juifs. Professeur émérite de l'université de Haïfa, elle a été lauréate des prix Israël (1999) et EMET (2007). BiographieMyriam Yardeni est née sous le nom Marika Jakobovits à Timișoara, en Roumanie, dans une famille juive de la classe moyenne. Sa région d'origine, le Banat roumain, se caractérisait par une grande diversité des cultures et ethnies. Parce que, à quelques exceptions, sous l'administration roumaine, les juifs du Banat ne furent pas déportés dans les camps d'extermination nazis, pendant la Shoah, sa famille survécut à la Seconde Guerre mondiale et au régime fasciste. Après des études secondaires au lycée juif et au lycée classique de sa ville natale, Myriam Yardeni émigra en Israël en 1950. Là-bas elle apprit l'hébreu à l'Oulpan Etsioni à Jérusalem, puis étudia au Séminaire pédagogique fondé par Martin Buber. Elle continua ses études à l'université hébraïque de Jérusalem, obtenant d'abord une licence en histoire générale et culture française, puis une maîtrise en histoire générale. Sa thèse de maître, sous la direction du professeur Yaakov Talmon, était consacrée à Bernard Lazare, écrivain et militant sioniste et anarchiste de la fin du XIXe siècle. Au début de sa carrière, Myriam Yardeni fut enseignante dans un lycée du soir, enseigna aussi l'hébreu pour des nouveaux immigrants, et travailla à la Société israélienne d'histoire. En 1963 elle rédigea sa thèse de doctorat à la Sorbonne sous la direction de Roland Mousnier. Pendant son séjour à Paris, grâce à une bourse du gouvernement français elle suivit aussi des cours à l'École des hautes études en sciences sociales. De retour en Israël, à l'appel du maire de Haïfa, Abba Houchi, elle se décida de s'installer dans cette ville. Elle y devint membre du corps enseignant de l'Institut universitaire, devenu ultérieurement l'université de Haïfa. En 1975 elle fut promue professeur. Comme chef de chaire d'histoire générale, Myriam Yardeni fonda à Haïfa un institut de recherche de l'Histoire de France, et en 2000 elle fonda, avec d'autres, la faculté locale d'histoire. Myriam Yardeni a été membre de l'association du College St. Hilda de l'Université d'Oxford, en Angleterre ; elle fut aussi professeur invité au CNRS, à l'université de Bordeaux, à l'université Bordeaux III Michel de Montaigne, et directeur d'études invité à l'École pratique des hautes études, Ve section, Sciences religieuses, à Paris. En 2001 elle est devenue professeur émérite de l'université de Haïfa. Myriam Yardeni est morte à Haïfa en 2015 et a été inhumée au cimetière du kibboutz Neve Yam. Publications
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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