Myles Standish
Le capitaine Myles Standish (né vers 1584 – mort le ) (parfois écrit Miles Standish), est un officier anglais recruté par les Pères pèlerins comme conseiller militaire pour la colonie de Plymouth. Dès le débarquement du Mayflower, il s'affaira à l'organisation de la défense de la colonie. Le , il était élu commandant de la colonie. Par la suite, il fut député de Plymouth auprès de la Couronne, et exerça les fonctions de gouverneur suppléant et de trésorier de la colonie. Il fut l'un des fondateurs de la ville de Duxbury (du nom de la terre ancestrale de Standish à Duxbury Woods, dans le district de Chorley[1]) en 1632. Standish est fréquemment cité pour sa bravoure au combat, sa valeur en tant que capitaine de la milice des Pères pèlerins, ainsi qu'en tant que héros du poème de Henry Longfellow intitulé The Courtship of Miles Standish. L'ancien Fort Standish (en), sur Lovells Island dans le Massachusetts, a été baptisé ainsi en son honneur, de même que la ville de Standish dans l’État du Maine. La colonie de PlymouthStandish, que les Pères pèlerins avaient engagé comme conseiller militaire en vue de leur départ pour l'Amérique du Nord, fut naturellement l'un des signataires du Mayflower Compact à Cape Cod le . À l'issue de la traversée, il fut élu capitaine par la communauté. Peu après le débarquement des émigrés, une première épidémie frappa la colonie de Plymouth, emportant sa femme Rose, le ; en 1623, une femme prénommée Barbara fut débarquée à Plymouth du navire Anne, et Myles l'épousa cette même année. Myles et Barbara eurent sept enfants. Standish fut l'un des sept colons à traverser sain et sauf les épidémies successives qui frappèrent la communauté ; William Bradford (1590-1657) rapporte :
Standish était prompt à nouer des liens d'amitié avec les Pentagouets indigènes, dont un certain Hobomok. La deuxième année, Standish prit la tête d'une expédition pour sauver la colonie de Wessagusset des attaques indigènes. Averti de nouvelles menaces pesant sur la colonie, Myles Standish organisa une milice pour défendre Wessagusset. Il n'y avait en fait pas eu d'assaut, mais Standish se persuada qu'une attaque était bel et bien en préparation : aussi décida-t-il d'entreprendre un raid préventif. Edward Winslow rapporte dans ses Good News From New England :
Standish rentra à Plymouth en héros, mais son attaque devait avoir de graves conséquences. La nouvelle du raid de Standish et de ses hommes se répandit rapidement parmi les tribus amérindiennes ; plusieurs tribus abandonnèrent leurs villages et quittèrent la région. Edward Winslow, dans sa chronique de 1624 intitulée Good News from New England, rapporte qu’« ils oublièrent leurs maisons, errant comme des âmes perdues, se terrant au milieu des marais ou d'étendues désertes, déchaînant ainsi des épidémies parmi les leurs, ce qui en tua la plupart ». Avec la fin du troc des fourrures qu'ils pratiquaient avec les Amérindiens, les colons avaient perdu leur principale source de revenu pour rembourser leurs dettes auprès de la Compagnie de Moscovie. Loin de renforcer leur position, l'assaut de Standish eut des conséquences désastreuses pour la colonie, circonstance relevée par William Bradford, lequel, dans une lettre adressée aux Merchant Adventurers, écrit : « Nous avons porté préjudice à nos approvisionnements, car là où nous pouvions nous procurer le plus de fourrures, les Indiens ont déserté leurs habitations… » Pour autant, il faut signaler au moins un aspect positif de l'opération militaire de Standish : Massasoit, chef de la tribu Wampanoag et meilleur appui des colons dans la région, sortait renforcé des événements. Fondation de DuxburyStandish fonda la colonie de Duxbury, dont il fut le trésorier de 1644 à 1649. Le village tirait son nom de la propriété familiale de Standish à Chorley en Angleterre. Standish ne devint jamais membre de la communauté religieuse de Plymouth (quoiqu'il assistât aux offices tous les dimanches), et l'on suppose que jusqu'à sa mort il s'abstint de se convertir. Cela tient, pense-t-on, aux incessants différends religieux qui divisaient sa famille. Myles Standish devint gouverneur de la colonie. Il mourut le à Duxbury dans le Massachusetts. Nathaniel Morton en donne le récit suivant :
Le testament et les dernières volontés de Standish rappellent que, bien qu'il ait quitté sa famille en Angleterre, il y possédait toujours des terres dans différentes régions :
Ces terres sont aujourd'hui occupées par les communes de Chorley et d’Ormskirk dans le Lancashire. Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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