Musique népalaiseLa musique népalaise est profondément liée à la musique indienne, même si le Népal fut un royaume indépendant depuis longtemps et une république actuellement. Partageant la culture hindouiste, on y retrouve en effet le corpus de la musique hindoustanie ainsi que divers types de musiques populaires indiennes, augmenté de quelques variations régionales dues aux nombreuses ethnies peuplant ce petit pays montagneux. C'est à Katmandou, non loin des grands centres musicaux indiens de Varanasi et Lucknow, que se concentre l'histoire de cette musique. La vallée ayant été en effet le lieu d'instauration des Néwars, en de nombreuses petites cours royales durant le Moyen Âge, notamment celle des rois Malla. De nombreux drames et bhajans (dāpā) datent de cette époque. On retrouve aussi une influence de la musique tibétaine dans la musique religieuse des temples bouddhiques.
Musique savanteLa musique hindoustanie sert de musique savante avec très peu de variations d'autant plus que nombre de musiciens népalais font leur apprentissage en Inde tel Narendra Bataju (disciple de Ravi Shankar). On y retrouve exactement les mêmes râgas et les mêmes instruments (sitar, tablâ, etc.), mais il n'y a pas de gharânâ, une école ou un style particulier à la région. Pour le chant, le khyal et le thumri dominent et bien que chantés en hindi, ils sont compris par la majorité des Népalais dont la langue (le népali) est très proche. Musique folkloriqueC'est à l'occasion des nombreux festivals que l'on découvre la riche musique folklorique népalaise ; au coin d'une rue on peut voir une procession musicale célébrant la fin de la mousson, ou son arrivée. On peut aussi trouver des saperas, charmeurs de serpent professionnels jouant du pungi, ou des villageois réunis autour d'un barde pour écouter l'épopée bhârat. Il existe aussi des musiques liées au chamanisme, notamment dans le culte himalayen jarga. La société népalaise étant structurée en castes, on trouve nombre de castes de musiciens tels les damâi (« tailleurs ») qui se produisent en ensembles panche bâja (पञ्चे बाजा) composés de cinq instruments : jhyali, tyanko ou dholak, damaha, narsiha, shehnai ou karnal. DeudaL'ouest du pays (Sudur paschim et Madhya-paschim) est pauvre, mais la culture y est riche. La musique des Deudas comprend plusieurs sous-genres tels thadi bhakha et raheri. KhasCertaines castes (damai), chez les Khas usent volontiers de la musique en accompagnement de cérémonies. Les bardes itinérants gaine jouent du sarangi. GurungLes Gurungs ont des traditions vivantes telles les danses ghatu et chudka. Ils ont aussi un genre de dancing moderne appelé rodhi, où les jeunes se retrouvent. KirantiLes Limbus ont des danses aussi (dhaan nach et hol nach). Les Rais ont pour danses : sakela et sakewa ou chandi naach. MagarOn trouve deux genres de musiques (salai jo et sorathi) chez les Magars. ParbatiyâOn trouve chez les Parbatiyâ une caste de musiciens gaïnes s'accompagnant au sarangi tout en chantant des chants longs lyriques. SherpaLes Sherpas ont une musique très variée de type tibéto-birmane. TamangLes instruments sont réputés chez les Tamangs. La musique selo est basée sur le tambour damphu et le luth tungana. Ce genre n'hésite pas à se mélanger aux influences modernes occidentales. NewariLes Néwars ont développé une riche musique percussive avec quelques instruments à vent. Elle accompagne toutes les occasions de la vie, chaque caste (jogi ou kusle, « tailleurs » ; jyapu, « agriculteurs ») ayant ses propres mélodies et groupes les interprétant. Un dieu de la musique Nāsadya se retrouve dans toutes les localités. La musique dapha est un genre semi-classique datant de la période Lichhavi et Malla. Il s'agit de musique dévotionnelle basée sur des râgas jouée par des ensembles dapha khalah ; son exécution elle est variable selon les saisons et les festivals :
Certaines heures du jour sont aussi propices à certains râgas :
Instruments de musiqueVents : Cordes : Percussions :
Musique actuelleMalgré l'influence grandissante de la musique populaire occidentale (rock'n'roll, blues, metal, etc.) et l'avènement d'une pop (Sashi Rawal) et d'un rock népalais à Katmandou, c'est la filmi music indienne qui est encore très largement dominante pour la majorité des Népalais charmés par le cinéma de Bollywood. AnnexesSources
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