Munitionnaire
Contrairement à ce que l'acception moderne du terme laisse penser, le munitionnaire ne fournit pas d'armes ni de munitions mais les moyens de subsistances (munitions de bouche) ainsi que la logistique de leur distribution (transports, marchés, etc.)[1]. Cette fonction assure des fortunes à des contractants ; elle apporte aussi des faillites retentissantes. L'ascension des frères Pâris repose, par exemple, en grande partie sur ce type de contrat. OrigineJusqu'au XVIe siècle, le ravitaillement des armées en campagne repose sur des contributions demandées aux populations et des fournitures proposées par des marchands[2]. La tradition fait remonter l'apparition du munitionnaire à 1574, quand le duc de Montpensier, devant Lusignan, passe contrat avec Amaury Bourguignon pour nourrir son armée[3]. CaractéristiquesFinancièresLe contrat de fournitures est passé entre l'administration royale et un munitionnaire désigné[4]. Ce dernier n'est qu'un « prête-nom » en ce qu'il représente une société commerciale, celle qui va effectuer les termes du marché[4]. Le recours à une société est rendue nécessaire par les modalités de paiement du roi[4]. Les paiements sont effectués avec des mois, voire des années, de retard, en fonction de l'état des finances royales[4]. Les munitionnaires doivent être en mesure d'avancer l'argent nécessaire aux fournitures et d'attendre le paiement[4]. AdministrativesLe munitionnaire doit disposer des infrastructures de stockage, des moyens de transport et des compétences nécessaires. Par exemple, disposer de tonneliers, de charretiers, de lieux d'abattage et de bouchers. Dans le cas de la marine, des employés du munitionnaire seront embarqués sur les vaisseaux. Ce sera le cas du « coq » (cuisinier) et du « maître-valet » (commis aux vivres). OrganisationPour les arméesPour la marineDisparitionVoir aussiArticles connexesBibliographieArticles
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