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Le multiple est une série d'objets d'art identiques produits ou commandés par l'artiste selon son idée, généralement une édition limitée signée, spécialement conçue pour la vente.
Les multiples sont qualifiés[Par qui ?] d'art contemporain le plus accessible et le plus abordable du marché, d'un bon rapport qualité-prix. Il peut s'agir d'impressions 2D, de sculptures 3D ou de pièces d'installation. Le multiple offre aux artistes un moyen de vendre leur travail sans compromettre leur intégrité artistique et rend leur travail accessible à un marché plus large.
Les multiples sont unis par leur manque d'unicité, généralement considérée comme une condition préalable à une œuvre d'art[1]. Beaucoup sont d'artistes qui travaillent uniquement selon le concept du multiple. Le défi pour l'artiste est de trouver des moyens de réaliser une idée qui peut être répétée maintes fois. Ainsi, une partie du défi créatif consiste à rechercher de nouvelles méthodes et à trouver de nouveaux matériaux, ce qui conduit à des collaborations improbables entre l'artiste et les fabricants. L'artiste fournit en effet un dessin ou un modèle dans lequel il détermine la forme, la taille, les matériaux, les techniques, l'édition, l'exécution étant généralement prise en charge par des professionnels spécialisés, souvent par l'assistance d'une machine ou dans une organisation de type manufacture.
Le multiple est aussi souvent un assemblage. Cependant, le terme fait plutôt référence à des motifs de toile en relief.
Les multiples de Joseph Beuys (1921-1986), cependant, sont plus complexes et constituent souvent des artefacts ou des reliques de son Art action. Il pousse l'idée du multiple plus loin[2]. Désabusé par l'approche des objets du quotidien manifestée par Fluxus, Beuys a voulu se réapproprier le rôle de l'objet en tant qu'art. Il estime qu'en tant qu'artiste, il pouvait canaliser l'énergie des objets du quotidien et les imprégner d'un nouveau pouvoir et d'une nouvelle signification.
Le premier multiple, Do it yourself de Wolf Vostell est publié en 1963 pour accompagner son exposition à la galerie Smolin[3].
Daniel Spoerri définit les règles du multiple comme suit dans la publication de son édition MAT (« Multiplication d'Art Transformable ») : un multiple doit être produit sans technique historique de duplication ; le travail doit être effectué sans écriture personnelle ; un multiple doit être transportable[réf. nécessaire].
Peter Schmieder, Unlimitiert. Der VICE-Versand von Wolfgang Feelisch. Unlimitierte Multiples in Deutschland, Cologne, 1998
The Great American Pop Art Store. Multiples of the Sixties, Santa Monica, 1997 (Cat. University Art Museum, Université d'État de Californie)
Zdenek Felix (ed.), Das Jahrhundert des Multiple. Von Duchamp bis zur Gegenwart, Oktagon Verlag, Stuttgart, 1994, (ISBN3-927789-29-1) (catalogue de l'exposition du même nom, Deichtorhallen, Hambourg, 1994)
Daniel Buchholz / Gregorio Magnani (ed.), International Index of Multiples from Duchamp to the Present, Cologne, 1993, Galerie Buchholz
Jörg Schellmann (ed.), Joseph Beuys, Die Multiples, catalogue raisonné des éditions et estampes, 8e édition, 1997, Munich / New York, 1997, (édition Schellmann)
Multiples. Ein Versuch die Entwicklung des Auflagenobjektes darzustellen, Berlin, 1974 (Cat. Neuer Berliner Kunstverein)