Le mufti de la Républiquetunisienne (arabe : مفتي الجمهورية التونسية), parfois appelé mufti de la Tunisie, est la plus haute autorité religieuse du pays. Il assume les fonctions de conseiller, de référence et de représentant de l'État concernant les affaires religieuses islamiques.
Après l'indépendance proclamée en 1956, à la suite du décret du portant réorganisation des institutions musulmanes et création d'un emploi de « mufti de Tunisie », Mohamed Abdelaziz Djaït assume cette charge à compter du 1er mars[2]. Le , le président Habib Bourguiba appelle à rompre le jeûne et lui demande une fatwa. Puisque celui-ci s'y oppose, il est démis de son poste qui est laissé vacant[3].
Par le décret du [4], Bourguiba établit le poste de « mufti de la République tunisienne » qui occupe un emploi de haut rang dans la fonction publique[3].
Fonctions
Répondre aux questions relatives à l'islam, par correspondance ou de façon directe ;
Représenter la République tunisienne dans les séminaires scientifiques et les académies internationales islamiques, en y présentant des études spécifiques ;
Délivrer les certificats de conversion à l'islam à la demande des non musulmans de tous pays et nationalités ;
Donner avis et conseils au sujet, des documents, politiques et études en rapport avec l'islam ;
Fixer le début de chaque mois lunaire et des fêtes religieuses en se basant sur l'observation du croissant lunaire et en se référant au calcul astronomique.
↑ a et bHamadi Redissi, « 2. Bourguiba, le wahhabisme et le Prophète », dans Le Pacte de Nadjd : ou comment l'islam sectaire est devenu l'islam, Paris, Le Seuil, coll. « La Couleur des idées », (ISBN978-2020960816, lire en ligne), p. 217-232.