Mourad Mouafi
Mourad Mouafi (arabe : مراد موافي), (parfois transcrit Murad Muwafi, Mowafi ou Mowafy), né à Alexandrie le , est un officier, diplomate et médiateur politique égyptien. BiographieSorti diplômé de l'Académie militaire égyptienne en 1970, Mourad Mouafi s'engage dans l'armée et sert pendant seize ans dans les forces spéciales. Élevé au grade de « général-major » (équivalent à celui de général de division), il est nommé chef d'état-major de la deuxième armée de Terre en 1998 puis commandant de la zone militaire de l'Ouest[1].
Le , Mouafi est nommé gouverneur du Sinaï Nord[2], où il a maille à partir avec les tribus bédouines qui pratiquent la contrebande avec la bande de Gaza[3] et qu'il tente de sédentariser[4]. À la suite de la Révolution de janvier-février 2011, Mouafi remplace Omar Souleiman à la direction du puissant Service de renseignement général égyptien (Mukhabarat). À ce titre, il sert d'interlocuteur entre le Conseil suprême des forces armées (CSFA) et les puissances occidentales. Il joue également un rôle important de médiateur lors de l'accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas[3] puis entre cette dernière organisation et Israël lors de la négociation de la libération de Gilad Shalit contre celle d'un millier de prisonniers palestiniens[2]. Il dirige cependant le service de renseignement à peine plus d'un an, car le nouveau président islamiste Mohamed Morsi le révoque en à la suite de l'attaque du passage de Rafah, qui a coûté la vie à seize gardes-frontières égyptiens. Accusé de rétention d'information à propos des alertes précises transmises par les Israéliens, Mouafi est mis à la retraite d'office. Pourtant, selon Mouafi, les autorités compétentes auraient été correctement informées par ses services[1]. En réalité, le limogeage de Mouafi, suivi de celui des chefs du CSFA (le maréchal Tantaoui et le général Sami Enan), reflète la volonté de Morsi de mettre au pas les autorités militaires issues de l'ère Moubarak[5].
Références
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