Mounir Erramach
Mounir Erramach (en arabe : منير الرماش), né en ou à Ceuta (Espagne), est un ancien baron de la drogue maroco-espagnol. BiographieMounir Erramach est né en ou à Ceuta[1] et possède la double nationalité maroco-espagnole. Il déménage avec sa mère dans la ville de Tétouan, au Nord du Maroc, où il se lance dans la contrebande de tabac - ce qui lui vaut d'être condamné à trois reprises entre 1994 et 1997 - puis dans le trafic de haschich avant d'être à la tête d'un réseau d'exportation de cannabis et de cocaïne depuis Nord-Ouest Maroc vers l'Europe[2]. En , il fait l'objet d'une première arrestation en lien avec ses activités de narcotrafiquant mais réussit à « acheter » sa liberté pour 20 millions de dirhams marocains (soit 1,9 million d'euros)[3]. Arrestation et condamnationDans la nuit du au , un règlement de comptes entre trafiquants de drogue — à base de coups de sabre et de battes de baseball[2] — éclate dans le complexe de Kabila à Tétouan, aux abords de la résidence de vacances du roi du Maroc, Mohammed VI[4]. Plusieurs trafiquants, dont Mounir Erramach, sont par la suite arrêtés par la police et celui-ci donne les noms de nombreux complices ainsi que de deux hauts fonctionnaires marocains qui l'auraient protégé[2]. Le , Mounir Erramach est condamné à 20 ans de prison ferme et à une amende de 3 372 360 000 dirhams marocains (soit 307 559 232 euros) par la Cour d'appel de Tétouan[5],[6], au terme d'un procès qui a révélé les implications de nombreux cadres de la gendarmerie royale, de l'armée royale et de la DGSN dans le narcotrafic de haschich et de cocaïne[4]. Il est incarcéré à la prison centrale de Kénitra[7]. En , Mounir Erramach et Mohamed Taïeb Ahmed « el-Ouazzani » (autre baron de la drogue marocain incarcéré à la prison de Salé) indiquent à la DST que le véritable parrain du narcotrafic dans le Rif ne serait d'autre que Mohamed El Kharaz de Ksar Sghir, arrêté quelques jours auparavant[7]. En , certains médias font état de sa libération anticipée[8]. Début , des médias font état de sa libération de la prison de Ras El Ma à Fès[9],[10]. D'autres médias indiquent qu'il est toujours incarcéré à la prison centrale de Kénitra ou à la prison locale Toulal 2 de Meknès, où il purgerait une peine de trois années supplémentaires en raison de son incapacité à verser une compensation financière à l'administration des douanes[11],[12],[13],[14]. Il est libéré de prison le 15 août 2024[15]. Références
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